Forum RPG
 
AccueilS'enregistrerConnexion
 

 Quand les navires peuvent parler [Libre]

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyLun 25 Sep - 13:55



Quand les navires peuvent parler.



Ce soir-là, les apprentis guerriers de Siltora avaient quartier libre. Plusieurs d'entre eux avaient opté pour un moment convivial à la taverne tandis que Lhuden, habituellement partant pour suivre ses compagnons d'armes, préféra s'isoler un peu. Il y avait des moments comme celui-ci où le besoin de solitude dépassait l'engouement général. La nuit ne tomberait que dans trois ou quatre heures, ce qui laisserait largement le temps d'une ballade en bord de falaise. Il sella sa monture et quitta les écuries pour s'éloigner du camp des futurs guerriers de Caldérie, autant dire que le jeune homme n'avait pas respecté la principale consigne : prévenir Thorval, le Général en charge de l'instruction des jeunes guerriers, un des seuls à connaître la véritable identité du cavalier désormais en route pour la côte sud de Siltora.

Le cheval galopa un long moment. Lhuden apprécia cet escapade et claqua sa langue pour faire comprendre à sa monture que l'heure était venue de rentrer. Il emprunta ainsi le chemin du retour lorsqu'il vit sur sa gauche en contrebas un navire échoué et pour le moins bien penché, le tout dans une petite baie. Il emprunta un chemin étroit puis observa discrètement le bâtiment boisé. Il ne vit personne sur le pont oblique, ni sur la petite plage. Il accrocha les rennes de l'animal à la branche morte d'un tronc d'arbre jonchant le sable. Il ôta ses bottes et se mit à l'eau. Il savait que ce n'était pas une bonne idée, mais sa curiosité ne l'avait pas quitté depuis l'enfance.
 
Salée mais de température agréable en cette fin de saison estivale, l'eau le porta jusqu'aux premières planches de l'embarcation. Il se demanda une nouvelle fois ce que ce navire faisait ici, sans personne pour gérer la situation. Il n'avait pas entendu parlé d'un bateau échoué au camp des apprentis guerriers et tout ceci lui paraissait bien étrange. Ses pieds nus foulèrent le pont après qu'il ait escaladé le bastingage. Tout était si paisible à bord. Lhuden s'orienta vers l'ouverture qui menait jusqu'à l'antre du vaisseau, l'épée en main et prête à l'usage. Si Thorval voyait cela, son cœur le lâcherait sûrement. D'ailleurs, Lhuden se demandait comment le général parvenait à survivre à l'immense responsabilité de veiller sur le prince, futur éveillé, du royaume. Le jeune homme eut alors un remord quant à son escapade en solitaire. Que dirait également son père, lui qui inculquait les charges et la sauvegarde du royaume par le simple fait de rester en vie ? Il fallait croire que la jeunesse, la curiosité, le désir de liberté, étaient encore trop présents pour rivaliser justement avec la raison, la responsabilité et le devoir.

En bas, l'eau lui arrivait aux genoux. Elle s'était bien sûr engouffrée via la coque abîmée, provoquant ainsi la position inclinée du navire. A peine eût-il fait trois pas que quelques mots issus d'un langage point châtié le firent sursauter.

-Par ici ! Sors-nous d'là !

Deux hommes et une femme se tenaient devant lui mais néanmoins bloqués derrière une grille épaisse. Ceux-là ne semblaient pas attirer la chance. Tous semblaient issus d'un peuple différent. Il n'était pas courant d'entrevoir trois personnages de la sorte au sein de la même cellule.

-Et bien messieurs - Et madame -, vous êtes là en bien mauvaise posture.


Un craquement retenti. Le bateau glissa de quelques centimètres dans le sol, s'enfonçant un peu plus que l'instant précédent et provoquant un léger sentiment de crainte. Lhuden s'avança davantage pour inspecter l'énorme cadenas qui verrouillait la porte ajourée. Il planta son épée à l'intérieur et tourna de toute ses forces, en vain. Il secoua la porte pour jauger de la difficulté de la tâche à venir puis s'aventura sur d'autres chemins escarpés, tout en cherchant une solution au problème.

Qui êtes-vous donc ? Et que faites-vous au fonds de cette cale ?
-Des....
-Tais-toi, nous ne savons pas qui il est. Fit le nain, quelque peu bourru et renfrogné.

Le jeune homme entama donc lui-même la conversation.

-Lhuden. Je suis un apprenti guerrier de Siltora, et je vais vous sortir de là, d'une manière... Dit-il en observant plusieurs objet qui pendait à sa droite... ou d'une autre.
Vous ne sauriez pas où est la clé par hasard ?

Il aurait préféré ne pas poser cette question.
-Si c'est ça qu'tu veux, viens les chercher...

C'est à cet instant fatidique que les véritables ennuis commencèrent pour le prince. Le nain se rassit sur le banc presque inondé, déconfis et imaginant déjà la mort du jeune homme tandis que les deux autres avaient également perdu leur enthousiasme. Il fallait dire que le gardien de la clé mesurait pas loin des deux mètres et sa corpulence équivalait fortement sa taille. L'apprenti guerrier attrapa son épée à deux mains et se jeta franchement sur l'individu. Il fut d'abord projeté contre la grille puis roué de coups avant de flotter comme un crabe mort. Il avait attendu, peut-être trop, mais l'occasion se présenta enfin. Il attrapa le piège à loup déjà observé et le jeta sur la brute qui la prit en plein sur la trachée. En quelques secondes, le costaud tomba dans la flotte, sanguinolent et agonisant. Bien que rattaché aux guerriers de Siltora, et bien qu'il ne s'agissait pas de sa première fois, Lhuden accusait le coup. Un homme venait de mourir de sa main. Il se tourna vers les trois autres qui semblaient quelque peu stupéfait de l'issue du combat.

-Un sacré coup de chance. Lança le nain, peu enclin à émettre des remerciements, mais néanmoins de nouveau debout suite à la tournure des choses. Le jeune homme s'approcha du défunt et récupéra les clés. Après les coups reçus, il opta pour laisser les clés à l’un des prisonniers, lequel se chargerait du reste. En un rien de temps, les trois compères étaient sortis,  s'apprêtant ainsi à grimper l'étroit escalier qui menait sur le pont lorsqu'une (peut-être plusieurs) flèches enflammées virent s'écraser devant eux, les bloquant à l'intérieur du navire penché et désormais fumant.
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyDim 1 Oct - 12:41

Cela faisait maintenant une semaine de Dagda préparait sa première expédition. Sur instruction de son père Redwin Rivelaine, il devait se rendre dans la cité de Minéas pour y rejoindre un contact et établir les bases du projets VSMT. Cela faisait plusieurs années, que son père menait de nombreuses tractations commerciales entre Vif-Setaq, Minéas et Thoragh afin de développer les activités minières de la région, d’où le nom du projet. Pour un œil avisé, il était facile de comprendre en regardant une carte, l’intérêt géographie et surtout économique des sols de ce triangle d’or. La zone était fertile, mais surtout les montagnes et collines du secteur ne demandaient qu’à être exploités de toutes leur richesses et de tout leur idélium. Une manne financière qui ne manquerait pas de faire connaître la société Rivlaine & Co sur tout le continent. Soucieux de rendre son père fier de lui et surtout ravi de profiter de cette première aventure, Dagda revérifia une dernière fois son sac de voyage avant de quitter sa chambre.

-« Alors mon peigne pour ma barbe… c’est bon. La tenue de rechange... c’est bon. Ma pelle, ma pioche... »

Soudain, on frappait à sa porte.

-« Entrez »

Son père Redwin était devant la porte.


-« Qu’est-ce qui vous amène père ? Je vérifie un dernière fois mon sac et je rejoins la caravane en partance pour Minéas »

Un grand sourire se dessina sur le visage de Redwin.

-« Tu es toujours aussi méticuleux mon fils, et je suis fier de tout ce que tu as accompli jusqu’à aujourd’hui »
- « C’est d’ailleurs le motif de ma présence. » « Tiens c’est pour toi » il lui tendis une petit boîte à bijou. À l’intérieur se trouvait une magnifique chevalière en or blanc finement ouvragée et ciselée avec les initiales DR en idélium.

- « Tu es un véritable nain maintenant mon fils et ce modeste présent représente tout ce que tu as accompli jusqu’à aujourd’hui pour toute notre famille. Porte-là fièrement. »

Comme tout le monde le sais les nains ne pleurent jamais, mais les émotions du père et du fils étaient palpable à cet instant.


-« Ce n’est pas tout, ça c’est de la part de ton grand frère Eldarig. » il désigna une hache naine et un bouclier nain déposé devant la pote d’entrée.

- « Il se faisait du souci à l’idée de voir partir son petit frère, et il a mis tout son cœur à l’ouvrage pour te les fabriquer. »


Dagda resta bouche bée devant la beauté du travail de son frère. Puis il les pris en main pour les tester. La hache était solide et en même temps légère et très maniable, on entendait un doux son fendre l’air à son passage. Il en était de même pour le bouclier léger et robuste à la fois. Tout le savoir-faire de l’art de la forge nain avait été utilisé pour faire cette hache et ce bouclier.


-« Avec ça les brigands n’ont qu’à bien se tenir »

Redwin et Dagda éclatèrent de rire.


-« Bien je crois qu’il est l’heure père » après une dernière accolade pour dire au revoir à son père, Dagda quitta sa chambre avec Adamant son fidèle canari. En bas des escaliers une embuscade familiale l’attendait, sa mère Tiss, ses quatre frères et ses deux sœurs étaient réunis pour lui faire un chaleureux au revoir. Après leur avoir promis de donner des nouvelles, de leur ramener des souvenirs et de remercier particulièrement Eldarig pour son cadeau, il était temps de rejoindre la caravane.

Malheureusement pour Dagda, rien ne devait se dérouler selon le plan de son père. Trois jours après le départ de la caravane, alors que celle-ci longeait les Monts du Diable, elle fut attaquée par une trentaine de brigands lourdement armés. L’attaque fut foudroyante, en effet un gaz soporifique fut utilisé pendant la nuit, et au petit matin toute la caravane était pied et poing liés. Dagda n’eut même pas le loisir de tester les arme forgés par son frère pour se défendre. Il entendit seulement les ricanements des brigands disant qu’ils en tireraient bon prix au marché noir. Apparemment, ils connaissaient l’itinéraire de la caravane et avaient prévu de demander une forte rançon contre la vie de Dagda à son père. Rage, colère, haine et désespoir se mêlèrent en lui. Une fois encore, avant qu’il ne puisse faire quoique ce soit, il perdit connaissance. Le sort semblait s’acharner contre lui.



À son réveil, il était totalement désorienté. Il était incapable de dire depuis combien de temps il avait perdu connaissance. Il ne savait pas où il était, mais il compris rapidement qu’il était sur un navire. Comment était-il arriver ici ? Impossible de le savoir, il avait mal à la tête. Le seul réconfort qu’il eut, fût de constater la présence de sa chevalière à son doigt. Il se retrouvait enfermé dans une cage en fer en présence d’un couple atypique : un Syrion et une Ordan. Tout comme lui, ils étaient attachés et semblaient avoir été capturés récemment.


-« Apparemment nous ne sommes pas les seuls à avoir été victime du sort d’attaque mentale du grand Mage » dit froidement le Syrion en regardant la jeune Ordan

-« Comment peux-tu le savoir ? » répondit doucement la jeune Ordan

-« Seul un Grand Mage peut utiliser une attaque mentale aussi puissante et mettre dans le coma ses victimes, et pour répondre à ta question, disons simplement que j’ai quelques connaissances dans le domaine » dit-il fièrement en bombant son torse.

Dagda était encore trop hagard pour prendre part à la conversation, et puis son esprit était concentré sur son propre désarroi. Où était son canari Adamant ? Les armes de son Frère ? Ses affaires ? Les papiers du projet VSMT de son père ? Comment allait-il sortir de là ? Qui en avait après lui ? Après sa famille ?... Tant de questions sans réponse. Il finit par sombrer dans le sommeil d’épuisement.

La cloche d’alerte du navire retenti tout à coup. L’équipage était en effervescence, une tempête était sur eux, mais le navire voguait trop prés de la côte, les chaloupes de sauvetage devaient être mises à l’eau pour sauver le capitaine et l’équipage. Tant pis pour la cargaison, ils récupéreraient ce qu’ils pourraient après la tempête. Tels étaient les ordres criés à tue-tête sur le navire. C’est ainsi que nos trois comparses d’infortune se retrouvèrent ballotter par une mère déchaînée, au fond d‘une cale de plus en plus humide, avant de s’échouer probablement sur une plage. Si Dagda avait encore quelque chose dans l’estomac, il le recracha pendant cet épisode de grandes secousses.

Le navire se figea et se fut un moment d’accalmie. Reprenant peu à peu leurs esprits, Dagda, le Syrion et la jeune Ordan s’aidèrent pour défaire leurs liens et essayer de sortir de leur cage de fer. Le temps était compté pour au moins deux d’entre eux car l’eau commençait à monter… Dagda fulminait, il se mit à appeler Adamant son canari.


-« Adamant !!! Adamant !!! P*tain de Bord*l de Fo*tre de me*de !!!! Si je retrouve les fi*s de p*tes qui m’ont fait ça, ils le paieront de leur chienne de vie !!!

Même si ça ne servait à rien de crier dans leur situation, ça lui faisait du bien de pouvoir extérioriser toute cette frustration accumulée depuis le début. Et comme répondant à ses cris, un bruit de pas se fit entendre dans le bateau. La silhouette d’un jeune homme apparue devant la porte de la soute et sans attendre la jeune Ordan cria :


- « Par ici ! Sors-nous d'là ! »


S’avançant vers eux le jeune homme leur déclara


- « Et bien messieurs - Et madame -, vous êtes là en bien mauvaise posture. »

Un craquement retenti. Le bateau glissa de quelques centimètres dans le sol, s'enfonçant un peu plus que l'instant précédent et provoquant un léger sentiment de crainte. Le jeune homme s'avança davantage pour inspecter l'énorme cadenas qui verrouillait leur porte ajourée. Il planta son épée à l'intérieur et tourna de toute ses forces, en vain. Il secoua la porte pour jauger de la difficulté de la tâche à venir puis s'aventura sur d'autres chemins escarpés, tout en cherchant une solution au problème.

- « Qui êtes-vous donc ? Et que faites-vous au fonds de cette cale ? »

- « Des.... »
avant que le Syrion ne puisse dire quoique ce soit Dagda déclara sur un ton bourru et renfrogné.:

- « Tais-toi, nous ne savons pas qui il est. » puis il se retourna pour aller s’asseoir.

Le jeune homme entama donc lui-même la conversation.


- « Lhuden. Je suis un apprenti guerrier de Siltora, et je vais vous sortir de là, d'une manière... » Dit-il en observant plusieurs objet qui pendait à sa droite... « ou d'une autre. »

-« Vous ne sauriez pas où est la clé par hasard ? »

- « Ce bellâtre aurait mieux fait de se taire » pensa Dagda.

En effet au même moment le gardien de leur cellule apparu et dit :


- « Si c'est ça qu'tu veux, viens les chercher... »


Et ce qui devait arrivé arriva, les deux hommes s’affrontèrent. Sans trop savoir comment le jeune Lhuden, puisque c’est ainsi qu’il s’était présenté, réussit à prendre l’avantage sur leur molosse de gardien.

- « Un sacré coup de chance. » Lança Dagda, dédaigneux et peu enclin à émettre des remerciements. Devant le résultat du combat, Dagda se releva et récupéra les clés tendues par la main de Lhuden. En un rien de temps, les trois compères étaient sortis,  s'apprêtant ainsi à grimper l'étroit escalier qui menait sur le pont, lorsque cinq flèches enflammées virent s'écraser devant eux, les bloquant à l'intérieur du navire penché et désormais fumant.

- « Par le marteau de Moradin !!! Il est hors de question que cette coquille noix prenne feux tant que je n’aurai pas récupérer mes affaires » hurla Dagda.

Avant même que Dagda puisse faire quoique ce soit, les flèches enflammées furent éteinte, l’eau paraissant bouger d’elle-même.


- « Ne vous en faites pas tant que je serai là ils ne pourront pas mettre le feu à ce bateau »
déclara fièrement la jeune Ordan.

- « Dans ce cas profitons de ce moment de répit pour nous équiper et retrouver nos équipements. Il me semble que nos geôliers avaient un coffre avec toutes nos affaires pas très loin d’ici » rajouta le Syrion.

Ni une ni deux, Dagda partit à la recherche du coffre tant convoité, et effectivement il était là, juste à coté de leur cellule. Dagda put récupérer le bouclier et la hache fabriqués par son frère mais aucune trace du reste de ses affaires, et Adamant son canari et ami était toujours manquant à l’appel.

-« Très bien puisqu’ils ne comprennent que la manière forte, ils vont goûter à la colère d’un nain de Thoragh », la voix de Dagda était ferme et déterminée. Son visage se tourna vers Lhuden et il lui dit :

- « Fiston merci, pour tout à l’heure, tu m’as tiré d’un mauvais pas, à moi maintenant de faire de même pour toi. Je ne te connais pas, mais un nain paye toujours ses dettes, ces malandrins vont goutter de ma hache alors profites en pour mettre ces deux là à l’abri. » Et c’est ainsi que Dagda s’avança vers la sortie, bouclier devant et hache prête à frapper.


Dernière édition par Dagda RIVELAINE le Ven 6 Oct - 19:10, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyDim 1 Oct - 15:02


Au vue des évènements, la fine équipe s'en sortait plutôt bien. Si Lhuden avait fait sa part, il ne resterait pas pour autant les bras croisés. La jeune ordan pouvait s'avérer utile, au moins elle savait nager et s'en sortirait. Le syrion, diable c'était la deuxième fois de sa vie qu'il croisait une telle créature, la première s'étant déroulée dans les cachots de Centrale alors qu'il n'avait alors qu'une douzaine d'années et qu'il avait bravé l'interdiction de rejoindre les prisons royales. Il s'en souvenait aussi fort que la punition qui suivit. Dans tous les cas, il resterait très méfiant envers celui-là, l'un des pires ennemis de Caldérie. Quant au nain, il lui paru quelque peu bourru mais avec une franchise déconcertante et une répartie suffisamment amusante pour lui arracher un sourire discret. Maintenant que tout ce petit monde était sorti de la cellule, la prochaine étape était de quitter le navire échoué. Là aussi, si la sortie semblait acquise, les flèches enflammées vinrent compliquer la donne.

Par endroit, le bois se consumait déjà. L'ordan les rassura mais encore fallait-il qu'elle éteigne ce feu. Ne connaissant pas ces trois personnes, Lhuden doutait encore des capacités de chacun. Par chance, la jeune femme ne semblait pas mentir. Rapidement, des petits jets d'eau provenant de la mer vinrent s'écraser sur les feux encore naissants mais déjà destructeurs. L'ordan semblait néanmoins limitée puisque l'eau ne semblait pas parvenir aux voiles déjà bien enflammées. Peu importe, tous les quatre n'allaient pas s'éterniser dans cette embarcation bancale. Le prince observa l'épée tranchante récupérée par le syrion qu'il tenait toujours à l’œil tandis que le nain semblait vouloir montrer sa bravoure en gérant le conflit pour leur permettre de fuir.

-Attends !

Il n'eut pas réellement le temps de parler que le nain avait disparu sur le pont. Trois hommes étaient déjà montés à bord pour en découdre avec les prisonniers évadés, se jetant sur le nain sans la moindre hésitation. Lhuden se tourna vers les deux autres et s'adressa à l'ordan.

A l'arrière ! Sautez tous les deux et rejoignez la rive plus loin.

Sauter ? Mais...
L'ordan sourit au syrion.
Je ne te laisserai pas couler comme une pierre. Sois rassuré. Dit-elle, sereine et de bonne composition.
Et toi ? Dit-elle.
Je vous rejoins.

Tous les deux s'exécutèrent tandis que Lhuden ne laisserait pas un nain, ou qui que ce soit, affronter seul des fous furieux. D'ailleurs, il se demandait une fois de plus ce que ce navire faisait ici, en Caldérie, non loin de Siltora, avec trois prisonniers à son bord et des hommes prêts à tout pour les faire disparaître. Une fois sorti d'affaires, il ne manquerait pas d'interroger les trois individus sur leur présence au fond de la cale. Alors que le nain semblait gérer son combat, deux autres avancèrent grimpèrent à bord. Lhuden n'en vit pas d'autres à proximité. C'était du cinq contre deux, mais s'ils parvenaient à les mettre hors d'état de nuire, ils auraient gagné leur liberté et de rentrer chez eux sains et saufs.

Le jeune homme donna un bon coup de pied dans un petit tonneau qui alla renverser l'un de ses assaillants, et tandis qu'il se tenait aux côtés du nain bourru, une grosse vague vint faire gronder le navire à tel point que le nain, le jeune humain et deux des cinq malfrats furent propulser - une fois de plus - dans les entrailles du vaisseau. Lhuden s'extirpa des soixante-dix centimètres d'eau salé et s'apprêtait à remonter lorsqu'un nouveau craquement retentit, faisant complètement chavirer le navire sur le côté. S'il y avait bien une chose que détestait le prince, c'était l'eau et tout ce qui venait de la mer (exceptés quelques homards succulents). Même dans ce bateau échoué, il avait l'impression d'avoir le mal de mer.

Bon sang...

Mais à peine de nouveau sur ses pieds qu'une des deux brutes se jeta encore sur lui. A côté le nain poursuivait lui aussi son combat contre l'autre ennemi.

Il ne faut pas s'éterniser ici. Lui dit-il en désarmant son adversaire mais en prenant un coup au visage en contrepartie. Tu auras bientôt de l'eau jusqu'à la barbe et parait-il que le malheur s’abat sur ceux qui portent un nain ! Si les propos alliaient à la fois sérieux et plaisanterie, les deux compères allaient devoir faire preuve de calme et d'ingéniosité pour sortir de ce guêpier.
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyDim 1 Oct - 17:30

Pendant un bref instant, au moment où il sortit de la cale du bateau, Dagda fut ébloui par la lumière du soleil couchant. Spectacle magnifique s’il en était, en voyant le rivage côtier de Siltora. Mais pour le moment, notre bon nain ne le savait pas, car il ignorait toujours où il se trouvait, et surtout il n’avait pas le temps de s’adonner à la rêverie. Trois malandrins aux mines patibulaires, vêtus d’armures de cuirs et sortant leurs épées courtes venaient déjà à sa rencontre. Dagda toujours armé du bouclier et de la hache fabriqués par son frère Eldarig, ouvrit les hostilités.

- « Pour Thoragh !! » hurla-t-il à pleins poumons

Il couru sur le pont partiellement détruit du navire et percuta de plein fouet le premier des malandrins qui se plia en deux sous la force de l’impact. Il lui assena aussitôt un coup de bouclier au visage. Le coup fut brutal et sec. Un « crac » caractéristique se fit ressentir, résultat de la cassure d’un nez ou de la brisure d’une mâchoire, voire probablement des deux car l’individu resta au sol le visage ensanglanté.

- « Un de moins » se dit Dagda

Les deux autres comparses profitèrent de la situation pour prendre Dagda en tenaille. Les coups et les parades s’enchaînèrent. Heureusement pour lui, sa hache et son bouclier étaient d’une qualité supérieure car d’autres auraient facilement cassés, vu les échanges puissants qu’il était en train d’effectuer avec ses ravisseurs. S’il survivait, il devrait remercier une fois de plus son frère pour lui avoir sauver la vie en lui fournissant de si beaux équipements.

Il finit rapidement par faire une entaille avec sa hache au niveau du genou gauche du malandrin sur sa droite. Celui-ci chancela. Au même moment, Ludhen fit son apparition sur le pont aux cotés de Dagda.


- « Alors Petit, on est venu assister au spectacle ? »
dit Dagda en achevant un ennemi et en repoussant le dernier.

Mais très vite il comprit sa méprise quant à la présence de Lhuden. Deux nouveaux adversaires s’étaient hissés sur le pont du navire. Aussitôt, le jeune homme donna un bon coup de pied dans un petit tonneau qui alla renverser l'un des assaillants, et tandis que Lhuden se retrouvait dos à dos avec Dagda, une gigantesque vague (pour Dagda tout ce qui fait plus d’un mètre quarante est gigantesque...) se fracassa sur le navire. À tel point qu’ils furent propulser avec leurs adversaires dans les entrailles du vaisseau. Dagda but la tasse en étant emporté par la vague, mais il réussit à se stabiliser grâce aux poutres de la cale. Leurs assaillants eux aussi furent surpris par cette immense vague, mais ils ne voulaient pas lâcher l’affaire et aussitôt sur pied ils se jetèrent sur Dagda et Lhuden.

Dagda entendit Lhuden lui crier :

- « Il ne faut pas s'éterniser ici ! Tu auras bientôt de l'eau jusqu'à la barbe et parait-il que le malheur s’abat sur ceux qui portent un nain ! »

Effectivement Dagda avait de l’eau jusqu’à la taille et le bout de sa barbe commençait à être mouillé. Ragaillardi et amusé par les paroles du jeune homme, il repoussa son adversaire avec virulence, l’envoyant s’empaler sur l’une des patères de la cale et se retourna pour fracasser de sa hache, la tête du dernier adversaire.

-« Sache fiston, que celui qui me portera n’est pas encore né !!! » dit-il avant d’éclater en rire tonitruant.

- « Tu es un sacré numéro pour un humain, mais tu as raison quittons ce navire en perdition avant qu’il ne soit trop tard ».

Nos deux héros sortirent rapidement de l’épave fumante et écumante du bateau. Exténués par tant d’efforts, ils s’écroulèrent sur la plage au sec, le temps de reprendre leur souffle.

« Au fait je ne me suis pas présenté, je me nomme Dagda, Dagda RIVELAINE mais mes amis m’appellent Dag » il se redressa en position assise et tendit sa main en direction de Lhuden.

Au même instant, il se souvint qu’il avait oublié quelque chose d’extrêmement important pour lui à bord du bateau. Il se remis sur pied d’un bond ne laissant pas le temps à Lhuden de lui serrer la main.

« ADAMANT !!!!! » Hurla-t-il

Trop tard, le navire finissait de s’écrouler en morceaux de bois épars sur tout le long du rivage.

« ADAAAAAMAAAAANT !!!!! » Hurla-t-il encore et de chaudes larmes commencèrent à perler le long de ses joues (les nains ne pleurent jamais, il a seulement une poussière dans l’œil)

C’est alors que surgirent les deux autres rescapés du naufrage. Le Syrion et la jeune Ordan revenant tranquillement vers eux. Apparemment pour le moment ils étaient hors de danger. La jeune Ordan paraissait toute enjouée. Arrivée au niveau de Lhuden et de Dagda elle leur dit :

- « Regardez ce que j’ai trouvé dans la cabine du capitaine ! »

Elle leur montra une magnifique cage à l’intérieur de laquelle…

« AAAAAAADAAAAAMAAAAAANT !!!!! »

Dagda se jeta sur la cage et libéra son vieil ami.


-« Quelle cruauté, quelle infamie !!! Enfermer un canari de la sorte !! Ils ne savent pas que la cage sert seulement dans la mine pour te protéger des éboulis !!! »

Le petit canari rubicond comme son maître, vint se poser délicatement sur son épaule gauche et Dagda lui fit un câlin de sa joue.

Soulagé de retrouver enfin son ami, et surtout remis de ses émotions, Dagda avait de nombreuses questions à poser à ses nouveaux amis...et son estomac aussi...


Dernière édition par Dagda RIVELAINE le Lun 2 Oct - 17:21, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyLun 2 Oct - 14:37


Alors qu'il ne restait qu'une coque flottante à l'horizon, Lhuden et le nain parvinrent tant bien que mal jusqu'à la plage. Le premier détestait l'eau depuis son enfance et lorsque son père lui parlait de l'épique flotte royale au large de Port-Valdès, il écarquillait les yeux de peur qu'on l'y envoi faire un nouveau stage d'apprentissage. Ce bref épisode avait confirmé ses pensées, la mer, les navires, les brutes à bord des navires... ne voulaient pas de lui et il ne voulait pas d'eux.

Lhuden rendit sa poignée de main à Dagda, qui s'était récemment présenté comme tel. Au final ce nain un peu bourru n'était pas si désagréable... jusqu'à cet instant étrange où il hurla en pensant à quelque chose semble t-il d'important et qui tirailla le tympan royal à proximité.

-"Un problème ?" Tenta alors le prince en espérant que le nain n'avait pas omis un camarade à l'intérieur de l'embarcation noyée. La suite ne fut qu'un enchainement d'évènements et de bonnes nouvelles.

"Un... oiseau ?" Le regard agrandi de Lhuden laissa paraître un certain étonnement. Ce nain était particulier, voire étrange, mais visiblement attaché à son petit animal. Allons bon, ce n'était pas là la seule bizarrerie de la soirée. Le soleil disparaissait derrière la falaise qui les surplombait, assombrissant les flots par la même occasion. La jeune ordan et le syrion les avaient donc rejoint, se présentant à leur tour.

-Je suis Reila. Merci pour votre aide".
-Angharal. Dit simplement le syrion que Lhuden gardait une fois de plus à l’œil avant de prendre la parole.

-"Un conseil..." Lui dit-il simplement "...partez au sud sans attendre". Mais le syrion ressentit aussitôt un malêtre indéfinissable et particulièrement pénible, le faisant tomber à genoux sur le sable. Lhuden se ravisa aussitôt. "Il est visiblement trop tard". En tant qu’éveillé, son père surveillait le royaume et la moindre présence d'un sang noir en Caldérie était détectée et le mal-être ressenti obligeait chacun d'eux à faire demi-tour. Dans notre cas précis, il était délicat de jeter le syrion à l'eau, bien qu'en tant que Caldérion, le prince n'aurait pas été opposé à cette idée en toute autre circonstance. Et si un sang noir avait été détecté du côté de Siltora, chose fortement improbable d'un point de vue géographique, l'armée royale serait très rapidement envoyée sur place.  

L'estomac de Dagda devrait être patient. Lhuden attrapa les rennes de son cheval et les confia à l'ordan. "Madame" Dit-il poliment. "Je vous confie mon cheval. Après l'avoir sorti de l'eau, vous allez devoir galoper jusqu'en terre vend'îléennes pour l'emmener loin d'ici. Il vous suffit de longer la côte. Pensez-vous réussir ?" La demoiselle hocha positivement de la tête. Lhuden le ferait bien lui-même mais il pensait justement accueillir les soldats pour stopper les recherches, inventant une quelconque histoire qui laisserait le temps à l'ordan et au syrion de prendre le large. "Dagda et moi ferons le nécessaire pour orienter les gardes dans une autre direction". Chose assez simple puisqu'il donnera ses ordres en tant que prince. Il inspira un bon coup, se demandant pour quelle raison saugrenue il aidait ces étrangers contre son propre royaume... mais quelque chose lui disait que ces personnes n'étaient pas une menace et que l'épreuve récemment vécue par ces trois-là suffisait amplement pour la journée.

Tandis que les deux grimpaient sur le cheval et s'éloignaient déjà dans la pénombre grandissante, Lhuden se tourna vers Dagda visiblement ravi de retrouver son oiseau.
"Que vous est-il donc arrivé ?"
Le prince voulait en savoir un peu plus sur leur capture et leur arrivée en Caldérie.
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyLun 2 Oct - 18:44

Le soleil venait tout juste de se coucher, un vent calme et léger soufflait sur la plage et la ligne d’horizon, se reflétant sur l’eau de la mer, était iridescente. Tout était tranquille, le ressac des vagues apaisant. Reila la jeune Oran et Angharal le sombre Syrion, ses amis d’ infortune chevauchaient déjà au loin. Dagda aurait aimé en apprendre plus sur eux, mais visiblement la présence du Syrion était un mauvais présage dans cette nouvelle contrée.

Trop heureux d’avoir retrouver Adamant, et continuant de le câliner, Dagda plongea dans ses pensées et réfléchit à sa situation.

Soudain Lhuden se tourna vers lui et lui demanda:


- « Que vous est-il donc arrivé ? »

Question simple réponse compliquée, lui-même ne savait plus trop comment il en était arrivé là.


- « A vrai dire fiston, c’est fichtrement une bonne question. » Dagda passa ses doigts dans sa barbe et réfléchit de nouveau, cherchant les mots justes, pour expliquer simplement son périple.

- « Comme tu t’en doutes, je suis un nain originaire de Thoragh, notre belle et grande cité. » La fierté transparaissait à ces simples mots.

- « Ma famille est plutôt connue dans la région, car mon Père Redwin RIVELAINE dirige la société RIVELAINE & CO, société minière qui extrait la majorité des minerais précieux, dont l’idélium de toute la région. Notre société existe depuis plusieurs générations, c’est un travail dont l’art se transmet de père en fils et qui perdure au fil du temps. » Dagda bomba le torse sur ces derniers mots. L’artisanat nain et la qualité de leur travail étaient connus et reconnus de tous.

- « J’étais chargé par mon père de me rendre dans la cité de Minéas pour conclure une affaire, et durant mon trajet avec la caravane nous avons été attaqués par des bandits. » Dagda se força à se souvenir de cette douloureuse expérience.

- « Je pense que l’ennemi a utilisé un drogue ou une sorte de gaz soporifique car lorsque je me suis réveillé, le lendemain matin, nous étions tous ligotés. Puis après plus rien, j’ai perdu connaissance et lorsque je me suis réveillé, j’étais déjà à bord de ce fichu rafiot. Les vents nous ont trop poussé vers le rivage et la suite de l’histoire tu la connais... »
Dagda réfléchit de nouveau afin de vérifier s’il n’avait rien oublié.

« Piiii !!! pipipipiiiii !!! »
Adamant s’agitait.

- « Oh excuse-moi Adamant, je ne t’ai pas présenté. Lhuden voici mon plus cher et meilleur ami, Adamant. »
Dit-il en désignant le canari rubicond qui voletait à coté de lui.

- « Il a l’air tout petit mais c’est un grand, car grâce à lui, j’ai survécu plusieurs dizaines de fois dans les mines de Thoragh. »
Adamant se posa sur l’épaule de Dagda et sembla prendre une posture digne et fière devant les mots de son maître.

- « Les canaris sont capables de repérer les poches de gaz explosif qui se forment dans les mines et elles sont extrêmement dangereuses. Dans le cas d’Adamant, ses plumes deviennent noire comme l’adamantine, c’est pour ça que je l’ai appelé Adamant et ça lui plaît bien hein mon petit Adamant. »
Dagda lui fit une caresse affectueuse.

- « Et toi mon ami qui es-tu ? Comment nous as-tu trouvé ? Et surtout dans quelle contrée sommes-nous?»

Les questions étaient encore nombreuses et Dagda espérait bien que Lhuden pourrait éclairer sa lanterne...
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyMar 3 Oct - 21:14


Alors que deux des protagonistes avaient disparu dans un galop probablement salvateur, Dagda et Lhuden conversaient tranquillement en remontant le petit chemin qui menait au sommet de la falaise. Ils surplomberaient bientôt la plage en contrebas et l'on voyait encore, sous les rayons lunaires, la coque retournée du satané navire. Le jeune homme écouta avec intérêt le récit du nain, de l'histoire d'une famille de travailleurs jusqu'à la caravane à Minéas, jusqu'au maudit rafiot en passant par le gaz soporifique. Que d'aventures !! Le prince adorait ce genre de récits aussi palpitants qu'éparpillés. Il s'en suivit des inédites entre un futur roi de Caldérie et un canari, une chose qui resterait sans doute dans la plus grande intimité. Lhuden avait néanmoins remarqué la complicité évidente entre le nain et le volatile, ainsi que la confiance accordée par Dagda à celui-ci du fait de ses actes héroïques au sein des mines de Thoragh. C'est avec un sourire non dissimulé que le jeune homme laissa son interlocuteur terminer ses explications. S'il n'était pas destiné à diriger un royaume en restant enfermé dans un palais de Centrale, le prince aurait adoré parcourir le monde en compagnie d'une personne comme Dagda. L'ennui serait impossible, l'action inévitable et l'amusement certain. Désormais au sommet, une vaste plaine s'étendait à l'horizon. La lumière lunaire œuvrait en leur faveur et leur permettait d'entrevoir le sombre paysage.

- « Et toi mon ami qui es-tu ? Comment nous as-tu trouvé ? Et surtout dans quelle contrée sommes-nous?»

Devant la sincérité du nain au sujet de sa famille et des derniers évènements, Lhuden dévoila une certaine hésitation. Il souhaitait révéler la vérité et être honnête à son tour, mais le risque était trop grand, certes pour sa vie, mais surtout pour l'avenir de tout un royaume.

-Nous sommes en Caldérie, non loin de Siltora, la cité des apprentis guerriers du royaume". A cela il ajouta la suite de la réponse. "Le hasard m'a mené jusqu'à vous. Une simple promenade à cheval... qui s'est transformée en tumultueux sauvetage maritime. Rien de plus". Alors que l'ordan et le syrion avaient disparu depuis plus de deux heures, Lhuden interrompit sa marche et se posta face au nain. "Je suis ravi d'avoir pu vous venir en aide, mais je..."

Des dizaine de sabots se déplaçant à vive allure, l'ensemble éclairé de torches incandescentes, prenaient leur direction.
"Laisse-moi parler". Dit-il discrètement à Dagda.
Les chevaux s'arrêtèrent brutalement autour d'eux, les encerclant immédiatement. L'un des cavaliers s'approcha.
-"Qu'avons-nous là ? Un nain et ... " Lhuden fit un léger mouvement de tête horizontal pour faire comprendre au général qu'il de devait rien dire "... et l'un de nos apprentis". Puis, descendant de sa monture pour leur parler directement. "Que faites-vous là tous les deux ? Nous sommes en alerte. Un sang noir aurait été repéré dans le secteur."

Le jeune homme prit alors la parole, tel qu'il l'avait prévu. -"Un syrion a en effet croisé notre route, ... Général. Mais il est mort... Je l'ai tué. Son corps a disparu en mer". Il se tourna vers Dagda en espérant qu'il ne le contredirait pas puis s'adressa de nouveau au général. -"Un syrion ? En êtes-vous certain ?"
-"Certain". Dit-il en soutenant le regard du général, lui faisant comprendre qu'il ferait mieux d'abandonner s'il souhaitait conserver son poste. "Je pense qu'il est plus sage de rentrer. La nuit ne permettra pas de retrouver son corps". L'autre fixa le prince d'un air dubitatif, puis vers le nain en fronçant les sourcils, avant de donner ses ordres.
-"Donnez-leur des chevaux ! Nous rentrons à Siltora".

Lhuden se tourna alors vers le nain pour échanger un bref regard de satisfaction. L'ordan et le syrion pourraient ainsi fuir au sud durant la nuit sans être inquiétés par les soldats de Caldérie.

-"Savez-vous monter ?"

Le prince se demandait s'il avait déjà vu un nain sur un cheval...
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyJeu 5 Oct - 18:46

La fatigue commençait à se faire sentir, la journée avait été longue. Entre les contres-coup de la magie du sommeil, le naufrage du navire, le sauvetage, et le combat, Dagda sentit chacun de ses muscles le titiller. Sans compter que son estomac commençait à crier famine. Sa fierté de nain l’empêchait de se plaindre, mais à cet instant, il aurait tout donner pour une bonne bière et un bon repas chaud. Pour oublier ses tracasseries du moment, il se lança dans les explications de son périple et tâcha de captiver le jeune Lhuden avec son récit. Puis après lui avoir tout raconter, il lui posa quelques questions et surtout lui demanda dans quelle contrée il se trouvait actuellement.

- « Nous sommes en Caldérie, non loin de Siltora, la cité des apprentis guerriers du royaume »

La réponse de Lhuden fut un choc pour Dagda, il pensait naïvement que son navire l’avait fait échouer tout au plus, du coté de la cité de Saranthe. Or cette révélation signifiait deux choses, premièrement qu’il avait voyagé à l'autre bout du continent par la mer sans s‘en rendre compte, chose inexplicable pour lui à cet instant, et deuxièmement que sa perte de la notion du temps impliquait que plusieurs semaines s'étaient écoulées et que sa famille était sans nouvelle de lui...il n’osait imaginer leur inquiétude, leur détresse et leur tristesse. Ils devaient même le croire mort, s’ils avaient eu vent de l’attaque de la caravane. Il était totalement déconcerté. Il entendit le reste de la réponse de Lhuden, sur le heureux hasard de sa promenade nocturne, mais le choc de la révélation le poussa au mutisme. Il ne prêta d’ailleurs guère l’attention aux cavaliers qui arrivèrent et hocha simplement de la tête lorsque Lhuden lui demanda de le laisser parler. Que faire ? Dans l’immédiat il ne pouvait pas repartir pour Thoragh… Une à une, Dagda élimina dans son esprit les options qui lui restaient. Finalement le plus simple était d’envoyer un courrier explicatif à son père lui disant qu’il était en vie et qu’il se trouvait en Caldérie. Un problème à la fois… Il fallait résoudre un problème à la fois, c’est ce que son père lui répétait toujours quand il était plus jeune. Au même moment Lhuden prit la parole et lui demanda :


- « Savez-vous monter ? »

Un problème à la fois… les nains étaient connus et reconnus dans bien des domaines mais l’équitation n’en faisait pas partie. Dagda regarda Lhuden d’un regard confiant et après un petit moment d’hésitation déclara :

-Fiston je suis doué pour la travail manuel, surtout à la mine, mais je n’ai aucun talent pour l’équitation. Il faudra que tu m’apprennes, pour le moment il va falloir que je monte avec toi.

Et c’est ainsi que nos deux amis chevauchèrent ensemble vers Siltora.
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptySam 7 Oct - 17:04


Comme Lhuden l'avait présagé, Dagda n'était pas un adepte de l'équitation. Les nains représentaient une communauté que le prince de Caldérie ne connaissait pas beaucoup. Il avait eu l'occasion d'entrevoir plusieurs de leurs représentants au sein même du palais, à Centrale, car les hommes et les nains étaient de véritables alliés dans la guerre contre les sang-noirs, mais aussi des partenaires commerciaux de taille. En effet, les hommes étaient les plus gros acheteurs d'idélium tandis que les nains étaient les plus grands fournisseurs de ce même minerai. Bref, hormis les aspects politiques et commerciaux, le jeune homme ne connaissait en rien la culture naine.

-"Dans ce cas prenons celui-ci". Fit Lhuden en attrapant les rennes du cheval le plus trapu, lequel aurait le plus de facilité à les transporter tous les deux. Il grimpa le premier pour s'installer devant et ainsi mener l'animal jusqu'à Siltora. L'apprenti guerrier demanda à l'un des soldats de venir en aide à son compagnon pour une courte échelle et en une seconde à peine, Dagda culminait la plaine. L'animal gesticula un instant, juste de quoi inquiéter son passager, puis propulsa de l'air tel un cheval grognon. Lhuden sourit légèrement en remarquant le malêtre du nain car la situation était un brin cocasse, mais il le rassura également quant à la suite des évènements. "Accrochez-vous". Ils rattrapèrent ainsi les chevaux déjà en route vers la cité voisine et l'ensemble de l'équipée galopa sous la luminosité offerte par la lune de cette nuit devenue paisible.

Une fois à Siltora, Lhuden convia Dagda à se joindre à sa table, dans la cantine des guerriers. Il n'avait pas très faim mais il savait que le nain se ferait un plaisir d'engloutir quelques petits plats avant de prendre un repos bien mérité. "Que vas-tu faire à présent ?" Demanda t-il, curieux quant à la suite des aventures de Dagda, tout en précisant ce qu'il pouvait éventuellement faire de son côté pour poursuivre l'aide fournie. "Je ne pourrai pas t'accompagner, je dois assister aux entraînements des prochains jours. Toutefois, je ferai rassembler des vivres, de l'eau et une carte pour que tu puisses rentrer chez toi". Traverser la Caldérie n'était pas sans danger. Lhuden savait que Dagda avait les ressources nécessaires pour réussir ce périple, il regrettait néanmoins de ne pas pouvoir lui apporter plus d'aide et de sécurité. "Certains faucons de Centrale sont arrivés hier. Ils sont préconisés pour les longues distances, là où les pigeons voyageurs sont des cibles faciles pour d'autres rapaces. Si tu as besoin de l'un d'eux pour délivrer un message, il te suffit d'aller au sommet de la tour Sud du bâtiment. Et sois prudent, certains ont le même caractère que le général. Dagda avait déjà évoqué sa famille, aussi peut-être souhaitait-il les prévenir qu'il se portait bien.

Le réfectoire était déserté à cette heure de la nuit, ce qui permettait au jeune homme et au nain de discuter en toute quiétude.

"J'espère que nos deux amis ont pu rejoindre les Vend'îles".

Cette phrase rendait le prince un peu mal à l'aise, presque honteux d'envoyer deux personnes hors de son royaume pour qu'ils soient libres.
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyLun 9 Oct - 23:26

Un nain sur un cheval. Qui l’eut cru. Mais l’expérience était très agréable par cette nuit de pleine lune. Le vent frappait le visage de Dagda, cramponné derrière Lhuden. Il profita autant qu’il le put de cette incroyable expérience. Surtout, il ne se lassait pas de voir le paysage de nuit, qui défilait à toute allure. La Caldérie était un très beau pays et à n’en pas douter, ces paysages seraient encore plus beaux une fois le soleil levé. La chevauchée dura plusieurs minutes, qui resteraient à jamais gravées dans la mémoire de Dagda. Cette première fois était enivrante et il espérait bien qu’un jour il pourrait apprendre à monter à cheval. Adamant, quant à lui profitait du voyage en voletant à coté de Dagda.

La cité de Siltora se dessinait lentement devant ses yeux. Et en approchant, il put admirer l’art de construire des hommes. Certes, il n’égalait pas les constructions majestueuses naines, mais le savoir-faire et la qualité étaient présents. La muraille semblait en bon état et entretenue. Elle avait dû repousser nombres d’assauts au cours du temps.

Une fois dans les murs de Siltora, les chevaux les conduisirent naturellement à la caserne et Lhuden convia Dagda à se joindre à sa table, dans la cantine des guerriers. Dagda fut ravi par cette invitation, et pris plaisir à engloutir les petits plats que l’on servait à cette heure tardive. Il eut même droit à une petite chopine de bière pour faire descendre tout cela. Pendant le repas, Lhuden s’enquit de l’avenir de son ami :


- « Que vas-tu faire à présent ? » Demanda t-il, curieux quant à la suite des aventures de Dagda.

Dagda finit d’un trait sa chopine et après s’être essuyer la barbe lui répondit :

- « J’ai longuement réfléchi à tout ça pendant le trajet de retour, et avant de prendre une décision, je pense qu’un peu de repos et une bonne nuit de sommeil m’apporteront peut-être une réponse. Dans tous les cas, partir à la hâte n’est pas forcément la meilleure des solutions. »


Malgré le généreux repas et les chopines de bière, la fatigue était bien présente et le sommeil n’allait pas tarder à avoir raison de lui. Il vit l’air attristé de Lhuden qui, après un temps de réflexion reprit :

- « Je ne pourrai pas t'accompagner, je dois assister aux entraînements des prochains jours. Toutefois, je ferai rassembler des vivres, de l'eau et une carte pour que tu puisses rentrer chez toi. »

Dagda était très touché par la sollicitude du jeune homme, et lui dit :


- « Je pense qu’avant tout, il serait sage que je puisse contacter mon père et ma famille, pour leur apprendre que j’ai survécu à toute cette histoire »


Souriant à Dagda, Lhuden lui répondit :

-« Certains faucons de Centrale sont arrivés hier. Ils sont préconisés pour les longues distances, là où les pigeons voyageurs sont des cibles faciles pour d'autres rapaces. Si tu as besoin de l'un d'eux pour délivrer un message, il te suffit d'aller au sommet de la tour Sud du bâtiment. Et sois prudent, certains ont le même caractère que le général. »

Amusé par la réflexion de Lhuden, Dagda se mit à rire. Rire communicatif qui se transmis à Lhuden. Le stress de la soirée était en train de s’évacuer et les deux amis restèrent ainsi, l’air idiot et ravis de partager un fou rire bien mérité.

Certains regards se tournèrent vers eux, se demandant quelle blague avait bien pu les faire rire.
Finalement le réfectoire se vida et ils finirent par n’être que tous les deux. Après avoir vérifier qu’aucune oreille indiscrète n’était présente dans la pièce, et après avoir repris son calme suite au fou rire, Lhuden se lança :


- « J'espère que nos deux amis ont pu rejoindre les Vend'îles. »

Dagda fut surpris par le changement de sujet, mais il était également inquiet pour ses deux amis d’infortune.

« Je suis attristé de ne pas avoir pu faire plus ample connaissance avec eux et surtout avec la charmante petite Ordan » dit-il en faisant un clin d’œil à Lhuden.

- « Néanmoins, vu la situation actuelle, je pense que tu as pris la meilleure des décisions en les laissant partir. Le sang appelle le sang. Et tuer de surcroît un individu sans défense, même s’il s’agit d’un sang-noir, n’apporterait rien de bon. » le ton de la voix de Dagda était devenu très sérieux.

- « J’ai un vieux dicton nain qui me vient à l’esprit « Garde toi d’infliger les pires souffrances à ton ennemi car demain il pourrait être ton ami. » Il ne savait pas si Lhuden le connaissait du coup il se mit à l’expliquer.

- « On ne sait pas de quoi l’avenir est fait, et parfois un acte de miséricorde et de grande noblesse comme le choix que tu as fait ce soir, aura des bonnes répercutions dans l’avenir, d’une manière ou d’une autre. » Dagda prit une nouvelle gorgée de sa chopine avant de continuer.

- « Personne ne naît bon ou mauvais, ce sont nos actes et nos choix qui le définissent. »

Il  attendit la réaction de Lhuden à ses propos et après encore quelques échanges, il lui dit.

- « Il est temps pour moi de dormir du sommeil du juste. Aurais-tu l’amabilité jeune homme de me montrer ma chambrée ?»

La journée du lendemain aller être riche en nouvelles expériences.


Dernière édition par Dagda RIVELAINE le Jeu 12 Oct - 20:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyMer 11 Oct - 13:28


Le repas et la discussion avec Dagda se déroulèrent de la meilleure des façons. Le nain semblait revivre après avoir englouti quelques bons petits plats et le fait de pouvoir contacter sa famille, même si la lenteur de la communication hellcande ne permettrait pas à la famille de Dagda d'avoir des nouvelles avant plusieurs jours, semblait lui apporter un peu de réconfort dans sa mésaventure. Il y avait tout de même une partie du monde à survoler et il fallait que le faucon ne se perde pas, ne meurt pas, ne soit pas attiré par quelques rongeurs au sol... bref, il n'y avait pas de raison que les choses se passent mal et la sérénité de cette nuit agréable ne devait pas être perturbée par de mauvaises pensées.

Lhuden écouta les diverses interventions du nain et approuva chacune d'elles, de l'absence de temps qui leur a été accordé pour faire plus ample connaissance avec le syrion et l'ordan jusqu'au sommeil réparateur, en passant par le dicton nain et quelques rires sincères. Le jeune prince souhaitait lui aussi retrouver son lit car les entraînements du lendemain ne l'épargneraient pas.

-"Suis-moi" Répondit-il simplement à la dernière question de Dagda. Le bâtiment contenait de nombreuses chambres pour accueillir l'ensemble des apprentis et de ce fait, certaines restaient libres de résident. Après avoir déambulé dans trois ou quatre couloirs, il ouvrit une porte et laissa son compagnon prendre possession des lieux. La pièce était très sobre. Un lit avec une couverture, une petite table et une chaise, une légère ouverture en guise de fenêtre, ainsi qu'un placard étaient les éléments qui représentaient le mobilier. "Les apprentis n'ont pas besoin de plus, et cela permet de se concentrer uniquement sur nos entraînements". Lhuden retourna vers l'entrée de la petite pièce et salua le nain. "Que la nuit te soit reposante". Dit-il en disparaissant dans le couloir pour rejoindre sa propre chambrée et profiter lui aussi d'une bonne nuit de sommeil.

La nuit disparut avec les premiers rayons de soleil qui chauffaient déjà la vieille pierre du domaine des apprentis. Des coups d'épées, des cris, des pas dans les couloirs animaient les lieux dès l'aube. Lhuden n'avait jamais eu beaucoup de mal à se réveiller, il était d'une nature matinale et avec toutes les affaires du royaume qu'il doit déjà gérer lorsqu'il est à Centrale, mieux valait conserver cette habitude de se lever tôt pour l'avenir où les tâches à accomplir seront bien plus imposantes et bien plus nombreuses. Ainsi, le jeune homme bataillait déjà contre un adversaire sur le champ qui jouxtait le bâtiment. Il espérait que Dagda passerait le voir avant son départ, mais il imaginait le nain toujours sous ses couvertures ou bien en train de chercher de quoi se rassasier dans les cuisines, à moins qu'il ne soit déjà au sommet de la tour à se faire picorer les doigts par l'un des sournois faucons voyageurs...
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyVen 13 Oct - 10:24

Adamant avait suivi Dagda dans sa chevauchée vers Siltora, en voletant à ses cotés. Afin de passer inaperçu dans la Cité, il s’était réfugié dans la petite poche interne de la veste de Dagda, qui lui servait souvent de cachette. Installé ainsi, il se blottit contre le torse de Dagda et la chaleur corporelle de celui-ci eu l’effet escompté : le petit canari rubicond s’endormit en toute sécurité.

Après avoir copieusement ripaillé et discuté en compagnie de Lhuden, celui-ci amena Dagda dans sa chambrée. Ils traversèrent plusieurs couloirs et Dagda s’émerveilla par la simplicité et la robustesse des murs. L’architecture humaine ne ressemblait en rien à celle des nains. Il faudrait qu’il en parle à Lhuden à l’occasion. Il avait tellement de choses à penser, mais une bonne nuit de sommeil l’attendait. La chambre de Dagda était très sobre. Un lit avec une couverture, une petite table et une chaise, une légère ouverture en guise de fenêtre, ainsi qu'un placard étaient les éléments qui représentaient le mobilier.


- « Les apprentis n'ont pas besoin de plus, et cela permet de se concentrer uniquement sur nos entraînements . »

Dagda approuva d’un hochement de la tête.

Lhuden retourna vers l'entrée de la petite pièce et salua le nain.


- « Que la nuit te soit reposante. »

- « À toi aussi mon ami. »

Puis Lhuden disparut dans le couloir pour rejoindre sa propre chambrée et profiter lui aussi d'une bonne nuit de sommeil.

Dagda referma la porte de la chambre et s’étira longuement, faisant craquer une bonne partie des os de tout son corps endoloris. La journée avait été riche en émotions et en événements, et il se sentait fourbu. Rien à voir avec la fatigue simplement physique d’une journée au fond de la mine familiale. La fatigue mentale s’était rajoutée à la fatigue physique, et il n’allait pas tarder à s’effondrer. Avant que cela n’arrive, il se déshabilla, déposa délicatement ses affaires et sa veste sur sa chaise, fit une caresse à Adamant, puis se glissa dans son lit. Le sommeil réparateur l’accueillit à bras ouverts.

Il dormit comme un loir. Aux premiers rayons du soleil, Adamant se réveilla le premier et sortit de la poche intérieure de la veste de Dagda. Le petit canari rubicond, prit le temps de faire sa toilette, sortit par l’ouverture faisant office de fenêtre dans la chambre de Dagda, et partit chercher quelques graines à picorer pour son petit déjeuner. À son retour, il se posa délicatement sur l’oreiller de Dagda, et se mit à chanter tout doucement pour réveiller son maître et ami de toujours. Dagda émergea paisiblement, il lui fallut quelques secondes pour se rappeler où il était, et sa journée d’hier. Il se redressa, caressa Adamant affectueusement et se prépara. Il faudrait qu’il nettoie ses habits, prenne un bon bain, et trouve un peigne car sa barbe commençait à frisotter. Tout en se préparant, il fit l’inventaire des tâches à accomplir pour la journée :


-Trouver Lhuden
-Nettoyer ses habits
-Prendre un bain
-Trouver un peigne et brosser sa barbe
-Prendre un petit déjeuner
-Récupérer son équipement ( sa hache et son bouclier avait été remisés à l’armurerie à son arrivée)
-Écrire un courrier à son père lui indiquant qu’il était en Caldérie et qu’il allait y rester quelques temps
-Trouver de l’argent pour du nouveau matériel pour la mine
-Apprendre à monter à Cheval
-Prospecter les environs pour une nouvelle mine Rivelaine & Co

Après être sûr de n’avoir rien oublié, il refit son lit et sortit de sa chambre. Adamant se joignit à lui et se cacha, encore une fois, dans la poche interne de sa veste. Dagda se rappela que Lhuden lui avait dit qu’il devait assister aux entraînements des prochains jours. Ne connaissant pas encore les lieux et voulant se dégourdir un peu, il se laissa guider par son instinct, et déambula dans les couloirs, en suivant le son des coups d’épée et des cris des jeunes apprentis. Après environ cinq minutes de marche, il finit par trouver Lhuden et ses camarades en train de s’entraîner dans le champ jouxtant la garnison. Dagda observa avec attention les échanges et surtout ceux de son jeune ami. Il était vif, ses coups étaient adroits, mais il manquait de stabilité dans ses échanges.

L’instructeur se mit à crier :

-« Non non non et Non !!! ça ne va pas du tout Lhuden !! Tu dois mettre moins de poids lorsque tu portes tes coups !!! Sinon tu finiras par être déséquilibré !!! »

Effectivement, ayant entendu la remarque, son adversaire se servit de l’élan du coup que lui portait Lhuden, pour le déséquilibrer et il se retrouva par terre l’instant d’après.

Alors que Lhuden se relevait, Dagda en profita pour signifier sa présence.

-« Bien le bonjour Messieurs, puis-je me joindre à vous ? »
déclara t-il d’une voix enjouée.

Une nouvelle tâche venait de s‘ajouter à l’ordre du jour :

-Participer à l’entraînement des novices.
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyDim 15 Oct - 16:16


Alors que les lames des deux apprentis s'entrechoquaient vivement, l'intervention probablement correcte de l'instructeur interpella le prince. Lhuden tourna les yeux un instant et son adversaire en profita pour le mettre à terre. Le jeune homme avait souvent tendance à être déconcentré et une fois de plus il se retrouva le derrière dans l'herbe. En bon compagnon d'armes et en adversaire loyal, l'autre lui tendit la main et le releva. A quelques pas de là, le général observait la scène avec intérêt. Lhuden savait que ce dernier veillait sur ses arrières, peut-être un peu trop lorsque la situation était sous contrôle, et peut-être pas assez quand il se retrouvait dans le pétrin. Il fallait croire que les choses étaient ainsi faites. Une autre voix se fit entendre, plus familière cette fois-ci. Le jeune homme reconnu alors Dagda, fraichement arrivé sur le terrain.

-« Bien le bonjour Messieurs, puis-je me joindre à vous ? »
-"Bonjour Dagda". Fit Lhuden en s'approchant, encore essoufflé des précédents échanges. "Il est toujours enrichissant d'affronter de nouveaux combattants, d'autant plus lorsqu'ils viennent de contrées éloignées." Dit-il en souriant. "As-tu bien dormi ?"

Le jeune homme reprit sa place sur le terrain, prêt à en découdre avec le nain quelque peu motivé pour une petite joute amicale. Le général posté non loin de là s'était rapproché. Il ne connaissait pas Dagda, et bien que Lhuden semblait lui faire confiance, il ne prendrait aucun risque avec la vie du prince et futur roi du royaume, une vie dont il avait la responsabilité.
-"Vous là ! Ne vous avisez pas de blesser un apprenti !
Au moins, Dagda était prévenu qu'il ne devait pas s'aventurer sur ce terrain, même s'il était évident que le petit entraînement n'avait pas pour but de faire couler le sang.
Lhuden n'avait pas contredit le général protecteur. Il savait que la lourde tâche de veiller sur lui le rendait un brin nerveux et il n'allait pas l'ennuyer davantage, tout comme il ne souhaitait pas éveiller d'autres soupçons avec le nain comme avec les autres apprentis. En place, le jeune guerrier du royaume sourit à Dagda et tous les deux échangèrent ainsi plusieurs coups, parfois simples, parfois complexes, certains volontairement lents pour comprendre la subtilité de l'attaque, d'autres engagés et rapides pour donner un peu d'intensité au combat. Après une bonne cession d'entraînement aussi enrichissante qu’harassante, Lhuden s'adressa à son nouvel ami.

-"As-tu envoyé le message à ta famille ?"
Il se rappela alors de la façon dont Dagda avait parlé des siens. Ils semblaient proches. Lhuden pensa alors à son père qu'il n'avait pas vu depuis des mois. Il ne lui avait pas écrit une seule lettre depuis son arrivée à Siltora mais il le savait forcément très occupé et suffisamment renseigné quant à la bonne santé de son héritier. Il se disait parfois que sa propre vie préoccupait son père uniquement dans l'intérêt du royaume. Il soupira et évacua tout cela pour se concentrer sur Dagda. "Je vais t'accompagner... je dois aussi envoyer un message". Dit-il finalement après s'être décidé à écrire quelques lignes à son père... sans être convaincu de l'attention qui leurs serait apportée. Lhuden avait perdu sa mère alors qu'il était très jeune et de par les hautes fonctions de son père et l'absence de frères et sœurs, sa famille se limitait donc à une seule personne. Il ferait donc l'effort d'envoyer un parchemin jusqu'à Centrale. Puis, et alors que l'instructeur avait libéré les apprentis et décrété quartier libre pour tous, et que le prince incognito et Dagda avançaient côte à côte en direction de la tour, Lhuden évoqua un tout autre sujet.

-"... ensuite nous irons manger un morceau. Dis-moi, Combien de temps penses-tu rester ?"

Le jeune homme espérait que le nain ne serait pas trop pressé et qu'ils auraient encore le temps d'échanger leurs passions, leurs coutumes et de partager quelques instants amicaux.
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptySam 21 Oct - 10:10

Dagda était ravi de retrouver Lhuden et ses camarades, pour cet entraînement matinal, il alla prendre un épée d’entraînement sur le râtelier et se mit en place pour un petit échauffement. D’instinct Adamant se réveilla, sortit de la poche interne de la veste de Dagda et alla se mettre sur une branche à  proximité lui permettant de surveiller son maître.

- « Bonjour Dagda ». Fit Lhuden en s'approchant, encore essoufflé des précédents échanges.

- « Il est toujours enrichissant d'affronter de nouveaux combattants, d'autant plus lorsqu'ils viennent de contrées éloignées. » Dit-il en souriant.

- « As-tu bien dormi ? »

- « Très bien mon ami, les lits de ta caserne sont très confortable, j’ai dormi comme un loir et Adamant aussi. »


Se préparant à échanger avec Lhuden,  une voix tonitruante se fit entendre :

-"Vous là ! Ne vous avisez pas de blesser un apprenti !

Surpris Dagda se retourna vers l’homme, sûrement un instructeur, et répondit aussitôt


- « Ne vous en faites pas messire, je serais un bien piètre invité si je malmenais mon hôte. »


Il lui fit un signe de la tête entendu et se mit en garde face à Lhuden.

L’air du matin était doux et frais, rendant l’exercice matinal plus agréable. Dagda n’avait pas combattu à l’épée depuis bien longtemps, car son style de combat l’avait naturellement conduit à manier la hache et le bouclier. Mais les postures de bases étaient les mêmes, et très vite il se prit au jeu en échangeant les attaques - ripostes avec Lhuden. Au cours de leur échanges de coups, ils discutèrent :

-"As-tu envoyé le message à ta famille ?"

- « Non pas encore, c’est sur ma liste des choses à faire aujourd’hui. Mais ne connaissant pas les lieux, j’ai préféré te rejoindre plutôt que de chercher mon chemin. »


"Je vais t'accompagner... je dois aussi envoyer un message".

- « c’est très gentil et je t’en remercie, mais avant tout, il faut que je fasse plusieurs choses importantes, après cet entraînement. »


Dagda était soudain très sérieux

« La journée d’un nain commence souvent ainsi, je dois nettoyer mes habits, prendre un bon bain
et surtout, je dois trouver un peigne pour brosser ma barbe. Et... »


Dagda allait continuer son énoncé mais comme lisant dans ses pensées Lhuden termina sa phrase.

-"... ensuite nous irons manger un morceau. » dit-il en souriant.

-« Dis-moi, Combien de temps penses-tu rester ? »

Amusé , une fois de plus par la complicité grandissante avec ce jeune humain, Dagda s’imagina l’espace d’un instant avoir un petit frère sur qui veiller.

-« Je ne sais pas encore, mais au minimum une bonne quinzaine, le temps d’envoyer mon message et de recevoir les nouvelles de mon père. »

Il se sentit soudain attristé en pensant à sa famille lointaine, mais il ne voulait pas gâcher ce bon moment par de mauvaises pensées.


-« Je pense que mon père voudra tirer partie de la situation en m’envoyant prospecter dans les environs pour de nouvelles mines, donc il se peut que je reste encore plus longtemps. »

Puis souriant, Dagda dit à Lhuden :

- « Et puis n’oublie pas tu dois encore m’apprendre à monter à cheval !! »

l’entraînement dura encore une bonne heure et se déroula sans encombre. Lhuden avait bien retenu la leçon et ses appuis étaient déjà meilleurs qu’au début de la séance, ses coups plus vifs. Il deviendrait une grand bretteur. À la fin de la séance, Adamant vint se poser tout naturellement sur l’épaule de Dagda, et ils partirent tous trois vers la laverie puis le bain puis… la journée ne faisait que commencer...
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyLun 23 Oct - 23:05


Lhuden était amusé par les répliques de Dagda et surtout par son engouement pour les innombrables activités qu'il souhaitait entreprendre.

-"Chaque chose en son temps". Répondit-il au natif de Thoragh lorsque ce dernier évoqua son apprentissage en matière d'équitation.

L'héritier du royaume se disait que les journées devaient être trop courtes pour que ce nain parvienne à tout accomplir en si peu de temps. Pas de panique, les deux compères étaient déjà en route vers la tour. Après avoir sués à l'entrainement, les voilà occupés à grimper les quatre-vingt dix sept marches pour finalement arriver à la volière. Plusieurs petits compartiments accueillaient les volatiles en attente d'un décollage prochain avec un parchemin autour d'une patte. Seuls des faucons étaient présents ici car on ne mélangeait pas les petits oiseaux et les grands rapaces. Question de concentration, et de survie. Après avoir visité les lieux, Lhuden orienta Dadga dans une petite pièce qui jouxtait les nids. Il y avait deux tables étroites avec une étagère contenant divers parchemins, encriers et plumes à disposition de ceux qui souhaitaient donner des nouvelles à leurs familles durant leur apprentissage au sein de l'école des guerriers de Siltora.

"Tu trouveras ici tout ce dont tu as besoin pour écrire à ta famille". Lhuden laissa le nain s'installer où il le souhaitait avant de récupérer ce dont il avait besoin pour écrire de son coté, à son père. "Je compte sur toi pour leur dire que tu es entre de bonnes mains en Caldérie". Dit-il en plaisantant, bien que son royaume représentait forcément plus pour lui que pour quiconque. Le jeune humain s'installa et écrivit quelques lignes. Ce fut rapide, mais il n'avait jamais su parler à son père, alors il irait à l'essentiel. Il enroula et cacheta discrètement le rouleau avec le sceau qu'il gardait en pendentif sous ses vêtements. Il choisit ensuite l'un des oiseaux et crocheta le parchemin. Le faucon s'envola aussitôt et disparu rapidement dans le ciel ensoleillé. Lhuden était calme, pensif et discret. Il laissa terminer Dagda tout en prononçant quelques mots.

"A ma connaissance, les seules mines de Caldérie sont dans les Monts du Diable. Enfin il paraîtrait que les grandes vallées abriteraient des galeries autrefois creusées par des syrions... mais il est bien trop dangereux de prospecter dans ces contrées. Je te le déconseille vivement".

Lhuden ne connaissait pas suffisamment le sujet pour informer Dagda. Il passerait donc directement à la suite. "Quand nous aurons terminés, je te montrerai où tu peux prendre un bain". Visiblement, cela était important pour le nain, il ferait donc ce qu'il pourrait pour satisfaire son invité. Le jeune homme semblait néanmoins pressé. "Je dois ensuite rejoindre le général. Je passerai te chercher". Toujours secret, le prince devait prendre connaissance des nouvelles de Centrale et rédiger quelques courriers plus importants que les simples nouvelles à son père sur sa personne. Il attendrait que Dagda en termine avec son courrier puis il le conduirait à la grande salle de bain. Il irait ensuite supporter le général et s'occuper d'affaires qui ne pouvaient pas attendre. Une fois ses tâches royales terminées, il rejoindrait le nain pour l'orienter vers les cuisines. Voilà maintenant qu'il faisait lui aussi de cette demi-journée un véritable début de programme.
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyVen 27 Oct - 21:19

Quatre-vingt dix sept marches... impressionnant pour des humains, la construction de la tour était effectivement impressionnante… pour des humains... Dagda profita de la magnifique vue qui s’offrait à lui en haut de la tour. Il pouvait voir sur des kilomètres à la ronde, et son sixième sens lié à la terre, lui disait que celle-ci était riche et fertile. Il n’aurait aucun mal pour ouvrir une mine dans cette contrée, si d’aventure le seigneur des lieux lui en octroyait la permission. En règle générale, les bénéfices que les seigneurs locaux pouvaient retirer d’une mine, étaient un argument de poids lors des négociations.

Dagda fut tiré de ses pensées par un Adamant apeuré, qui se cacha immédiatement dans la poche interne de sa veste. En effet, la présence des grands rapaces n’était guerre rassurante pour un petit canari comme lui. Blottit contre Dagda, Adamant finit par se calmer, et se laissa bercer par les mouvements de son maître et ami. Lorsqu’ils arrivèrent enfin dans la volière, Dagda pu découvrir deux tables étroites avec une étagère contenant divers parchemins, encriers et plumes, qui étaient à disposition.

Dagda écouta avec attention les diverses remarques de Lhuden, il lui sourit lorsqu’il lui déclara être entre de bonnes mains puis il lui répondit :


-« Je ne manquerai de dire à mon père tout le bien que je pense de toi Lhuden, ainsi que toute l’aide que tu m’as apportée. J’imagine déjà quelques un de nos bardes chanter la ballade « du Mineur et de l’Apprenti »...

Il fit un pause pour réfléchir à ce qu’il allait écrire, et imitant Lhuden, s’installa lui aussi devant l’autre table présente dans la pièce. Dagda essaya d’être clair et concis dans son récit, afin que son père dispose des tous les éléments importants et pertinents quant à sa situation présente. Un bon quart d’heure s’écoula pendant la rédaction de sa missive lorsque Lhuden déclara :


-« A ma connaissance, les seules mines de Caldérie sont dans les Monts du Diable. Enfin il paraîtrait que les grandes vallées abriteraient des galeries autrefois creusées par des syrions... mais il est bien trop dangereux de prospecter dans ces contrées. Je te le déconseille vivement ».

Tout en relisant une dernière fois sa missive Dagda lui répondit :


- « Nul besoin de risquer nos vies dans les galeries des Syrions, mon ami. Mon instinct de mineur me dit que cette région est riche, et si j’arrive à obtenir l’autorisation du seigneur local d’exploiter une parcelle de terrain, nous pourrons en extraire toutes les richesses nécessaires pour rendre le commerce florissant».

Se caressant la barbe en réfléchissant, il dit :


- « D’ailleurs je pense que la régions des falaises où notre navire a fait naufrage, pourrait être un bon point de départ pour rechercher une entrée de mine ».

Lhuden acquiesça, finit d’écrire sa missive et dit un instant plus tard :

-« Quand nous aurons terminés, je te montrerai où tu peux prendre un bain ». 

Dagda mit son message dans l’étui situé sur la patte gauche d’un des faucons présents dans une cage et le libéra. Il était ravi rien qu’à l’idée de se décrasser après ce début de matinée. Lhuden ajouta également :

-« Je dois ensuite rejoindre le général. Je passerai te chercher ».

Dagda opina du chef par l’affirmative et réfléchit un instant. Qui était vraiment Lhuden ? Ce jeune homme mystérieux et solitaire, lui avait sauvé la vie et semblait pourtant plus important qu’il n’y paressait.

-« Dis moi Lhuden, je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas et encore moins te mettre mal à l’aise, mais il me semble que tu es bien plus qu’un simple apprenti chevalier ? Ton éducation, ton dialecte, ta prestance, ta posture et le respect que tu inspires à tes formateurs…».


Dagda vit qu’il mettait mal à l’aise son jeune ami et changea son approche :

- « Bref..Ce que je veux dire mon ami, c’est que si tu as besoin d’aide ou simplement si tu ressens le besoin de parler, sache que les nains ont de très bonnes oreilles et sont sans pareil pour garder un secret ».


Dagda espérait ne pas avoir mis les pieds dans le plat, comme à son habitude. Les deux comparses étaient seuls à cet instant dans la tour, sans aucune oreille indiscrète. Peut être pourrait-il en apprendre plus sur son ami.
Quoiqu’il en soit, il avait hâte de rejoindre son bain pour se délasser, se décrasser et enfin pouvoir brosser et surtout tresser sa barbe.
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyDim 29 Oct - 11:21


Dagda ne le savait pas encore mais obtenir une autorisation du seigneur local serait peut-être plus simple qu'il ne pouvait le croire. Lhuden s'était une fois de plus gardé de répondre car il envisageait avant toute chose d'évoquer le sujet avec son père et ainsi obtenir son approbation. Les terres qui entouraient les cités de Caldérie appartenaient à la couronne car peu de gens souhaitaient investir dans des contrées non sécurisées et propices aux attaques de vladénites. Pourtant, à l'Ouest du royaume, il était devenu plus rare de croiser ces créatures et certains commençaient à dévoiler leur intérêt d'accéder à la propriété. Le temps était peut-être venu de prêter ces terres pour les rendre utiles et en extirper quelques richesses.

Alors que le nain avait missionné le faucon de rejoindre Thoragh avec un message de réconfort envers sa famille, ce dernier s'interrogea ensuite sur son jeune interlocuteur. Le jeune homme avait écouté les paroles de Dagda, laissant un petit silence s'installer. Le cri d'un faucon s'inséra dans l'instant présent tandis que Lhuden s'orienta vers l'une des fenêtres pour observer l'horizon, des étendues verdâtres à perte de vue, son royaume, la Caldérie. Habituellement, il évitait de converser avec les apprentis, se limitant aux entraînements ou à quelques discussions sans grand intérêt, évitant ainsi de commettre des erreurs ou d'éveiller les soupçons. Mais il est vrai que le nain l'avait mis à l'aise par sa simplicité, sa franchise et sa bonne humeur. Les deux étrangers qu'ils étaient avaient donc rapidement sympathiser. Puis Dagda n'était pas un jeunot sans cervelle qui pensait juste à combattre l'ennemi. En plus d'avoir de grandes oreilles, il semblait expérimenté, perspicace et avait compris que son nouvel ami lui cachait certaines choses.

-"Je te prie de m'excuser Dagda". Dit-il dans un premier temps, en confirmant ainsi les doutes du natif de Thoragh. La complicité entre le nain et l'oiseau était largement suffisante au prince pour en déduire la bonté de cette personne. Ce fut l'un des éléments qui le poussa à poursuivre sa réponse, persuadé qu'il ne pouvait se méprendre sur la sincérité de celui qu'il venait tout juste de rencontrer. Même s'il restait parfois encore naïf et qu'il accordait facilement sa confiance, Lhuden n'était pas non plus complètement idiot. "Après les épreuves qui t'ont mené jusqu'ici, j'aurai dû me montrer plus honnête avec toi".

Le jeune homme quitta la proximité de la fenêtre pour effectuer quelques pas sur la vieille pierre du sol de la tour. Un peu de vent s'engouffrait par les ouvertures mais le beau temps de l'extérieur rendait l'ensemble agréable. Il se posta devant le nain et se présenta, cette fois-ci, plus officiellement. "Mon nom est Lhuden CALDERION, prince héritier du royaume de Caldérie". Il n'avait pas souhaité mentir à Dagda mais on lui avait appris à le faire pour éviter de dessiner une cible sur sa tête, qui plus est si loin de Centrale. D'ailleurs, lui cacher sans cesse des choses devenait pesant et le jeune humain n'appréciait pas cette situation. Le nain s'était montré sincère avec lui, du moins il le pensait vraiment, aussi, il se devait d'en faire de même. "Je suis à Siltora pour parfaire ma formation de guerrier. Mon père trouvait fort utile que je sache me battre... ou me défendre. Sans doute a t'il raison." Avant de se reprendre, un peu blasé, comme si lutter contre l'autorité parentale, et ici en l'occurrence, royale, était peine perdue. "Le roi a toujours raison". 

Lhuden aimait son père, il était son seul parent et un rempart considérable entre sa vie d'aujourd'hui, certes pas simple, et sa vie future, qui le serait encore moins. L'apprenti observait Dagda avec la crainte que cette révélation ne le gêne à son tour ou qu'il ne le pardonne pas pour ce manque de sincérité. "Le général m'attend. Je vais te conduire jusqu'aux bains". La descente de la tour ne fut que silence. Le nain devait réfléchir à la situation tandis que le prince restait englué dans sa mauvaise gestion de la situation et de ses émotions. Il espérait juste que Dagda comprendrait.
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyDim 29 Oct - 15:40

La révélation était de poids. En effet, Dagda estimait que Lhuden devait être le fils de quelque noble humain des environs, mais ne s’attendait absolument pas à être en présence du prince héritier de la couronne de Caldérie. Effectivement, cette révélation expliquer bon nombre de choses et en impliquer d’autres tout autant. Il comprenait parfaitement le poids des responsabilités que Lhuden subissait. Il pris néanmoins le temps d’analyser la situation avant de répondre à son jeune ami. Sa réflexion dura plus longtemps qu’il ne le pensait car ils arriveraient bientôt en bas des marches de la tour.

-« Premièrement, sache que je ne t’en veux absolument pas, et que je comprends tout à fait pourquoi tu gardais cela secret. Deuxièmement je te présente mes excuses, car je n’avais pas l’intention de te tirer les vers du nez et encore moins de te mettre mal à l’aise. Enfin pour terminer j’aimerai te raconter une petite histoire. »

Dagda prit une profonde inspiration avant de continuer.


- « Comme tu le sais et comme beaucoup de personnes le savent, les nains sont considérés comme étant adulte à l’âge de quarante ans. Mais cette vérité n’est pas totalement exacte. Il faut savoir que la physionomie des nains est semblable à celle des humains et tout comme vous nous atteignons la pleine maturité sexuelle vers l’âge des seize – dix-huit ans. Âge qui définit généralement l’âge adulte ».

Pause un peu gênée.


- « La nuance se fait chez nous, par le fait que l’on ne considère un nain adulte, que lorsqu’il a accompli un acte dans l’intérêt de la communauté naine. L’individu adulte doit apporter sa pierre à l’édifice, pour pouvoir prétendre à être un membre à part entière de la communauté, jouir de son statut d’adulte et être reconnu vis à vis de ses pairs. Bien souvent cela prend du temps d’affiner des capacités ou des techniques qui serviront l’ensemble de la communauté, de fait la moyenne d’âge de ce rite de passage, s’en est trouvée porter à l’âge de quarante ans ».

Dagda fit une courte pause avant de reprendre sur le ton de la rigolade.


- « Si j’étais un humain, avec mes 50 ans je pourrais être ton père. »


Apparemment l’idée saugrenue d’avoir Dagda comme père fit sourire Lhuden.

- « Bref, imagine maintenant que ton père soit le riche et puissant seigneur d’un grande entreprise familiale qui se transmet de père en fils depuis des générations et qu’il n’a pour le moment aucun héritier capable de reprendre l’affaire de famille car aucun de ses fils n’a son affinité à la pierre... ».


Lhuden semblait moins soucieux en écoutant Dagda raconter sa vie.

- « Sauf qu’un jour le fils tant attendu est naît. »


Dagda sourit à Lhuden

- « Et dans mon cas, je montrais très jeune une affinité exceptionnelle à la pierre, que peu de nain avait déjà vu. Je dû m’entraîner nuit et jour pour parfaire mon don, afin d’être capable de miner des heures durant, pour trouver les précieux filons. À mon quarantième anniversaire, je fis la fierté de mon père en trouvant des filons inexploités dans une ancienne mine abandonnée.»

Dagda souffla d’un air un peu dépité en repensant à ces vieux souvenirs même s’ils étaient heureux.

- « Les dix années suivantes je pus explorer la région de Thoragh comme bon me semblait et la suite de mon aventure tu la connais ».

Dagda fit un clin d’oeil à Lhuden, avant de reprendre.

- « Je pense que tu connais parfaitement le poids des responsabilités qui incombent à un enfant dont on attend qu’il comble les désirs et les attentes de son père. Tu connais cette prison invisible qui cloisonne chacun de tes faits et gestes, car c’est un lourd fardeaux que de porter les attentes d’autrui.»


Dagda espérait apporter un peu de réconfort à Lhuden. Il n’était certes pas le fils héritier d’un roi, mais il comprenait parfaitement ce qui rongeait le jeune homme devant ses yeux.


- « Tu ne peux pas changer qui tu es, mais tu dois apprendre à jouer avec les cartes qui t’ont été données. Et surtout, conseil d’un jeune nain adulte, apprends à être patient avec les autres mais surtout avec toi-même ».


Puis sur le ton de la taquinerie il dit à son jeune ami :

- « Sache que je n’ai aucun doute à ton sujet, tu surpasseras les attentes de ton père, tout comme je l’ai fait. Et puis maintenant tu as un nain à tes cotés pour réussir, aucune raison que tu échoues »

Dagda rit avec éclat, tout en suivant Lhuden vers les bains. Il était temps pour lui de se délasser, faire nettoyer ses habits et tresser sa barbe qui commençait à se rebiffer. Quant à Adamant, il profitait d’être au chaud contre Dagda, la poche intérieur de sa veste étant un coin de paradis.
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyLun 30 Oct - 22:46


Si la descente des marches de la tour ne fut qu'un pesant silence, la petite marche qui suivit fut un véritable récit du nain. Rassuré d'être excusé de son manque d'honnêteté, et de nouveau à l'aise grâce aux légères plaisanteries de Dagda, Lhuden retrouva son sourire modéré. Les deux compères passèrent devant trois apprentis en pleine discussion, puis à côté des salles dédiées aux entraînements. Au fur et à mesure des pas effectués, le jeune homme écoutait avec attention l'histoire du nain, une histoire qui avait tout son sens pour le prince en mal de liberté. Son silence approuvait les propos de Dagda, tout autant que sa tête, pourtant il restait en lutte perpétuelle avec lui-même, ou plutôt avec ses désirs d'évasion. Il savait que le nain était dans le vrai, tout comme beaucoup d'autres, et il les écoutait et appliquait au mieux leurs conseils. Malgré tout, il serait difficile de le contraindre à vivre tel un prisonnier tout au long de sa royale existence.

-"Nos vies ne sont finalement pas si différentes, nos pères non plus visiblement". Reprit le prince en interrompant leur marche. "Je te remercie". Dit-il simplement à son nouvel ami pour ses efforts en matière de psychologie familiale, princière et de l'ordre des responsabilités. Le jeune homme avait compris que Dagda avait dû batailler de longues années avant de parvenir à être le nain accompli qu'il était devenu, pour la grande fierté d'un père et de toute une famille.

L'apprenti et le naufragé des côtes caldériennes arrivèrent rapidement à la grande salle dédiée aux bains. Un homme s'occupait des lieux tandis que deux apprentis passèrent à côté d'eux, une simple serviette autour de la taille.

"Il est agréable de pouvoir parler à celui qui sait écouter, d'autant plus à celui qui comprend".

Le jeune prince montra de sa main ouverte la direction que devait emprunter le nain s'il souhaitait profiter de son moment de détente dans une eau bien chaude. Il aurait également tout le loisir de frotter ses quelques vêtements et ne ressortirait d'ici que propre de la tête aux pieds.

"A présent je dois te laisser. Le Général... " reprit-il sans donner plus amples détails, le sujet ayant déjà été abordé quelques instants auparavant. L'héritier du royaume laissa le nain au milieu d'une ambiance alliant chaleur, sérénité et vapeur d'eau. Le jeune homme quitta assez rapidement les lieux pour s'orienter dans le bureau du soldat gradé. Là-bas, ils évoqueraient ensemble plusieurs sujets nécessaires à la bonne gestion des cités alliées de Centrale. Après cela, il rejoindrait son invité pour partager un bon repas. L'après-midi serait quant à elle réservée à une petite balade à cheval. En effet, Lhuden comptait prévenir le général qu'il envisageait de prendre congé de l'entrainement. Il fallait bien des bons cotés à sa condition de prince.
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptySam 11 Nov - 16:28

Le début de la matinée avait été bien remplie et Dagda n’aspirait qu’à deux choses : prendre un bain et tresser sa barbe. Il suivit Lhuden qui lui indiquait la grande salle réservée aux bains. Plus ils approchaient, plus la chaleur et l’humidité augmentaient. Enfin ils arrivèrent devant une grande pièce. A gauche se trouvaient plusieurs cabines permettant aux usagers de se changer. Au milieu un lavoir avec de nombreux ustensiles pour le linge et à droite l’entrée des bains proprement dite. C’est ici que Lhuden prit congé de Dagda pour rejoindre le général.

-«Fais moi quérir lorsque tu en auras fini avec ton rendez-vous, je risque d’en avoir pour un petit moment entre le nettoyage de mes affaires, mon bain et ma barbe rebelle ».
dit-il d’un air enjoué

Lhuden disparu au fond du couloir qu’ils venaient d’emprunter. Il n'y avait pas beaucoup de monde à cette heure-ci dans les bains. Dagda se dirigea vers la première cabine qui était libre, prit un serviette et tira sur le petit loquet de la porte pour la verrouiller. En ôtant sa veste, il réveilla Adamant qui prit rapidement son envol, et alla prendre l’air loin de la vapeur étouffante des bains.


- « Soit sage Adamant et ne fais pas de bêtises ». lui dit Dagda en le voyant partir. Le jeune canari sortit par le haut de la cabine et s’échappa par l’une des nombreuses fenêtres entre-ouvertes de la grande salle des bains.

Pendant ce temps, Dagda finit de se déshabiller, mit la serviette autour de sa taille et sortit de la cabine. Il commença par laver plusieurs fois ses habits. Une fois que cela lui paru correct, il les mis à sécher sur un étendoir tout proche. Puis il se dirigea vers l’entrée des bains. Il y avait à disposition des usagers, près de l’entrée, plusieurs petit bacs à usage unique, contenant un peigne, une brosse, une petite paire de ciseaux et un morceau de savon. Apparemment l’hygiène et la propreté semblaient être tenues en haute estime dans cette caserne. Dagda récupéra sa petit bac et commença sa toilette, qui dura plusieurs longues minutes. Après s’être bien frotté et décrassé tout le corps et après une coupe réglementaire de ses ongles, il put enfin plongé dans l’eau chaude des bains. Il resta ainsi, une bonne demi-heure, à profiter de ce moment de détente. Il se vida entièrement l’esprit, ne pensant plus à rien. Seule la chaleur de l’eau et la sensation de la pierre sur laquelle il se reposait,  le maintenaient en contact avec son entourage immédiat. Il était apaisé. Il finit par sortir, car il devait maintenant s’occuper de peigner et tresser sa barbe, chose extrêmement importante pour un nain. Cela lui prit presque autant de temps que son bain. Fin prêt, il remit son petit bac usagé avec les autres près de l’entrée des bains. Il alla chercher ses affaires qui étaient sèches. Apparemment des domestiques avaient fait le nécessaire pendant sa pause aux bains.
Dagda remit ses habits et quitta la grande salle. Adamant revint à ce moment là de sa ballade, et retourna dans la poche interne de la veste de Dagda. Il allait se rendre aux cuisines afin de prendre un en-cas bien mérité, et attendrait que Lhuden le rejoigne ou le fasse appeler.
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyMer 15 Nov - 17:50


-"Je n'y manquerai pas" Avait précisé Lhuden à Dagda.

Pendant que le nain frottait, lavait et récurait tout ce qui devait l'être, le prince de Caldérie s'entretenait un peu trop sérieusement avec le général Thorval. L'homme l'avait informé des dernières nouvelles en provenance de Centrale mais il avait également évoqué les autres royaumes. D'ailleurs, ils s'étaient plus longuement entretenus sur la situation en Estérya. L'ennemi n'avançait plus et reculait même dans certains secteurs, concluant ainsi d'un résultat positif sur cette guerre tenace. L'échange dura plus d'une heure et demie. L'autre avait une fois plus donné ses instructions en matière de sécurité et il n'avait pas manqué d'interroger le jeune apprenti sur ce nain sorti de nulle part et désormais bien installé dans leurs locaux. Le prince avait répondu que la présence de son ami était provisoire mais qu'elle durerait autant que l'originaire de Thoragh le souhaiterait. Le général le somma d'être prudent, surtout au contact d'étrangers et de bien garder secrète son identité royale. Lhuden acquiesça, peu soucieux que le soldat gradé soit détenteur des détails qui remonteraient aussitôt aux oreilles de son père. Il se garda bien de révéler ce qui avait déjà été révélé et quitta les lieux.

Une fois la tête remplie comme un vieux tonneau de gnôle balloté dans tous les sens au fonds des cales d'un navire, Lhuden quitta le bureau du général avec entrain. Il pensait que Dagda était déjà occupé à engloutir deux ou trois portions du repas de la cantine et qu'il profitait donc d'une collation digne de ce nom. De son côté, le jeune humain avait plus besoin d'air que d'un bon repas pour faire le tri dans les nouvelles informations. Il s'occupa ainsi de rejoindre les écuries et de préparer deux chevaux qui les mèneraient le nain et lui aux alentours de Siltora.

-"Dagda ? C'est vous Dagda ?" Fit le jeune garçon d'écurie en se postant devant l'invité occupé à boire sa bière. C'était la première fois de sa vie qu'il croisait un nain mais il se comporta plutôt normalement, hormis peut-être la remarque qui suivait. "C'est une vraie barbe ?" dit-il curieux avant de se concentrer sur l'essentiel. "Si vous avez terminé votre repas, je vous emmène à l'extérieur. Lhuden vous attend". 

Quand Dagda serait prêt, il suivrait le garçon et s'orienterait ensuite vers les écuries. Lhuden l'attendait devant le bâtiment, tenant les rennes de deux beaux chevaux entre ses mains. L'heure était venue de passer aux choses sérieuses.
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptyMer 22 Nov - 17:18

Dagda trouva facilement son chemin vers les cuisines. Il s’installa tranquillement à une table, en prenant de quoi se sustenter. La bière était fraîche et la nourriture délicieuse. Il se dit qu’il était vraiment chanceux d’avoir survécu à toute cette aventure. Perdu dans ses pensées, il fut ramener à la réalité par un jeune enfant d’écurie :

- « Dagda ? C'est vous Dagda ? »
Fit le jeune garçon d'écurie en se postant devant l'invité occupé à boire sa bière. C'était la première fois de sa vie qu'il croisait un nain mais il se comporta plutôt normalement, hormis peut-être la remarque qui suivait.

- « C'est une vraie barbe ? » dit-il curieux

Dagda amusé lui répondit :

- « Ah ça mon jeune ami, c’est le trésor de tout nain qui se respecte. Un nain qui ne prend pas soin de sa barbe est un nain sans honneur ni fierté ».


Dagda passa ses doigts fièrement dans sa belle barbe, toute tressée et propre de son bain du matin.

Le jeune palefrenier lui sourit et lui dit.


- « Si vous avez terminé votre repas, je vous emmène à l'extérieur. Lhuden vous attend ». 

Ravi d’entendre cette nouvelle Dagda finit de manger son morceau de pain garnit avec du lard et but d’un trait le fond de sa bière.


- « Allons-y, je vous suis messire palefrenier »

Le jeune garçon ne s’attendait pas à ce qu’on s’adresse à lui avec autant de respect.
Il mena Dagda vers l’extérieur en suivant plusieurs petit couloirs de la caserne. Après quelques instants de marche il se retrouva devants les écuries. Lhuden était devant les boxes des deux chevaux qui leur serviraient pour son apprentissage de l’équitation.

Mais avant de commencer Dagda prit un profonde inspiration et demanda à Lhuden.


- « Je suis content de te retrouver aux écuries pour honorer ta promesse de m’apprendre à monter à cheval, mais avant de partir pourrions-nous récupérer mon équipent à l’armurerie »?

Après tout ce qui s’était passé ces derniers jours, prudence était mère de sûreté et si nos comparses devaient partir en exploration pour une raison ou une autre, Dagda ne voulait par partir les mains vides.


- « Même une simple promenade peut vite se transformer en guet-apens. Et je dois avouer que je me sentirai plus en sécurité si j’avais ma hache et mon bouclier».


Après cette simple requête, Lhuden montra à plusieurs reprises à Dagda comment s’y prendre pour monter facilement à cheval. L’exercice ne fut pas sans difficulté pour le nain plus petit en taille que Lhuden, mais avec un peu d’expérience et de volonté la tache n’était pas si ardue, surtout aidé d’un marche-pied . Ils s’exercèrent un bonne heure pour apprendre à Dagda les bases de l’équitation, comment se tenir droit, bien tenir les rênes du cheval, et surtout comment l’arrêter.
Étonnamment Dagda se montra plutôt doué avec son cheval. Il semblait avoir une certaine affinité avec l’animal.


- « Comme on dit chez nous c’est en forgeant qu’on devient forgeron ».

Dagda caressa la crinière de sa monture.


- « Allons récupérer nos affaires et nous partirons ensuite nous balader, d’ailleurs comment dois-je appeler cette fière monture »?

En effet, les deux chevaux que Lhduen avait choisi, étaient deux magnifiques Alezans, d’un superbe marron sûrement dû à leur entretien.
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptySam 25 Nov - 16:29



Assis sur une rambarde, Lhuden attendait l'arrivée du nain pour qu'ils s'intéressent ensemble à l'équitation pour les débutants. Il observait les lieux avec une part de nostalgie car il serait bientôt de retour à Centrale, quittant ainsi la seule cité qu'il avait pu connaître en dehors de la capitale. Pour l'heure, il devait terminer sa formation et pour cela rester quelques semaines encore. Dagda arrivait au loin avec le palefrenier qui avait accompli sa mission. Lhuden quitta son perchoir et sauta dans l'herbe pour récupérer les deux chevaux à l'entrée des box, deux beaux spécimens dociles pour une balade sécurisée. Dagda semblait heureux de s'adonner à une toute nouvelle activité. Il caressait sa monture, grimpait, descendait et regrimpait pour maîtriser totalement cet aspect primordial avant que Lhuden ne lui apprenne à sceller un cheval, doser les étriers, tenir les rennes. Il lui apprit ensuite la posture, les positions, les réactions à avoir et la liberté à donner ou pas à son cheval.

-"Bien. Nous allons tester tout cela en situation réelle".

Lhuden était plutôt ravi d'apprendre son savoir à son nouvel ami. Cela pouvait un jour s'avérer très utile pour Dagda et il contribuerait ainsi à aider une personne qui le méritait.

"Il s'appelle Orégon" Répondit le prince au nain au sujet de l'équidé attribué au novice. "Allons récupérer tes armes à présent !" Sur ces mots, les deux compères rejoignirent l'armurerie à cheval. Le jeune homme attrapa les rennes d'Orégon et attendit que le nain prenne son bouclier et sa hache. Ce fut rapide puisque Dagda ressortait déjà avec son attirail. "Comment fais-tu pour te battre avec deux objets aussi lourds ?" Lhuden n'attendait pas réellement de réponse, son intervention relevant surtout de la plaisanterie. Une fois prêts, les deux compagnons rejoignirent la porte principale du corps de bâtiments. Ils passeraient une première porte, puis un peu plus loin une seconde, celle de l'entrée de la cité de Siltora. Un cheval vint soudain à leur rencontre, puis un deuxième.

"Nous devons vous accompagner" Fit l'un des deux cavaliers.
"Ce n'est pas nécessaire" Fit Lhuden.
"Ordre du Général".
"Bien. Mais gardez vos distances".

Les deux hommes avaient reçu l'ordre de les suivre et de les empêcher de dépasser les collines, mais ils ne savaient pas de quoi il retournait. Le prince avait comprit que son escapade de la veille avait entrainé une surveillance plus accrue de sa personne. Le général avait ses raisons. Le jeune CALDERION observa Dagda et lui adressa quelques mots. "Je suis navré, nous allons devoir faire avec la garde rapprochée". A peine avait-il dit ces mots que les chevaux trottaient dans la plaine verdoyante. Aucun danger ne semblait en vue. Lhuden se positionna aux côtés du nain et un galop tranquille fut initié. "Tu seras bientôt le meilleur cavalier de Thoragh". Ajouta t-il en souriant. Une bonne cinquante de mètres derrière eux galopaient aussi les deux hommes envoyés par le général.
Revenir en haut Aller en bas
Dagda RIVELAINE
Aventurier
Aventurier
Dagda RIVELAINE


Date d'inscription : 05/02/2011
Nombre de messages : 51

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue0/4Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (0/4)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptySam 9 Déc - 13:00

L’après-midi était ensoleillé, ni trop chaud, ni trop frais. Un léger vent accompagnait Dagda et Lhuden dans leur ballade. Adamant sortit paresseusement sa tête de la poche interne de la veste de Dagda. Il huma l’air et décida de partir faire une petite promenade au-dessus de son maître.

- « Fais attention à toi mon petit Adamant ».

Comment répondant à l’avertissement,  Adamant chanta gracieusement dans les airs avant de partir au loin.

Il se tourna vers Lhuden et il lui dit:


- « Si jamais un danger nous menace Adamant sera capable de venir nous avertir, ainsi avec tes deux amis gardes nous voyagerons en toute sécurité ».

Puis donnant un léger coup d’étrier pour faire avancer sa monture nommé Oregon, Dagda passa devant Lhuden. Malgré une prise en main plutôt facile, jusqu’à présent, Dagda n’était pas totalement serein. Bien qu’il ait profité pleinement de ce début de ballade à cheval, le fait d’être novice en la matière le rendait anxieux. Il ne voulait pas se ridiculiser devant son jeune ami Lhuden, et surtout il ne voulait qu’on se moque de toute la race naine, à cause de lui, si jamais il échouait dans cette première sortie à cheval. Mais une fois de plus son ami trouva les mots justes pour le détendre, et lui faire prendre confiance en lui.

- « Tu seras bientôt le meilleur cavalier de Thoragh ».  Lui dit-il gentiment.

Aussitôt Dagda sentit son anxiété le quitter et pris confiance en sa monture. D’ailleurs Orégon sentit que son cavalier était moins stressé et il se montra plus docile à diriger. Pour s’amuser Lhuden lança au triple galop sa monture, mettant au défis Dagda de le rattraper. L’esprit de compétition du nain fut ravi par cette saine compétition. Il se pencha sur Orégon et lui dit :


- « Vas mon bon Orégon, montrons à ce jeune cavalier ce dont un nain et sa monture sont capables »


Sur ces derniers mots, l’alezan lança prestement sa course au triple galop. Comme s’il avait comprit la demande de Dagda. Très vite, ils rattrapèrent Lhuden et sa monture, sans pour autant les dépasser. Les deux amis rirent aux éclats lorsqu’ils se retrouvèrent de nouveau côte à côte.

- « Hé bien je ne suis pas prêt d’oublier cette sortie ». Déclara Dagda tout en trottant à coté de Lhuden.
Leur ballade continua tranquillement pendant deux bonne heures lorsque soudain Adamant revint vers Dagda tout excité.


- « Pipipipipipipipipipipipi !!! Piiiiiiiiii !!! Piiiiiiiiii !!! Piiiiiiiiii !!!  Pipipipipipipipipipipipi !!! »

Dagda et Lhuden firent halte, puis Dagda lui dit :

- « Je pense qu’il y a un problème, Adamant nous demande de le suivre. »


Aussitôt le canari rubicond parti devant eux en direction de l’Est.

-« Nous devrions nous préparer au combat, je l’ai rarement vu aussi excité ».


Adamant fit plusieurs aller retour pour inciter Dagda à le suivre. Dagda pris sa hache de la main droite et fixa son bouclier sur son bras gauche de façon à tenir les rennes d’Orégon d’une main. Il vit Lhuden expliquer la situation à ses deux gardes du corps et ils partirent tous les quatre, prêts au combat dans la direction indiquée par Adamant.

Après quelques minutes en direction de l’Est, on pouvait entendre des cris et le son caractéristique des armes qui s’entrechoquent. En effet, ils arrivèrent bientôt devant une scène de combat. Une caravane, de cinq chariots marchands aux couleurs de Siltora, était en train de se faire attaquer par une vingtaine de brigands. L’attaque surprise des brigands avait décimé les gardes de la caravane dont les corps, couverts de flèches, gisaient au sol. Seuls quelques uns d’entre eux étaient encore vivants, et livraient une bataille acharnée contre les bandits en surnombre.


Lhuden et Dagda échangèrent un regard puis Dadga lui dit 
:

-«Nous ne pouvons pas laisser ces braves gens en difficulté ».

Dagda se préparerait à charger dans la mêlée, à moins que Lhuden ait une meilleur idée...
Revenir en haut Aller en bas
Lhuden CALDERION
Administrateur
Administrateur
Lhuden CALDERION


Date d'inscription : 12/12/2010
Nombre de messages : 295

Fiche de Perso
Informations:
Expérience:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_bar_bleue1/2Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (1/2)
Points de Vie:
Quand les navires peuvent parler [Libre] Left_b119/9Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty_bar_bleue  (9/9)

Quand les navires peuvent parler [Libre] Empty
MessageSujet: Re: Quand les navires peuvent parler [Libre]   Quand les navires peuvent parler [Libre] EmptySam 16 Déc - 21:56


Les chevaux étaient lancés au galop sur les plaines hellcandes. Lhuden décochait des regards bienveillants vers Dagda pour vérifier que tout allait pour le mieux de son côté. Une chute pouvait parfois avoir des conséquences désastreuses. Le jeune homme avait sourit à l'idée que l'oiseau puisse les prévenir d'un danger, ne sachant pas vraiment si cela était possible. Pourtant, le canari les rejoignit après leur galop pour les avertir qu'un évènement anormal était en train de se dérouler. Son maître nain informa le prince qu'ils devaient se préparer au combat. Le jeune homme était septique. Tant qu'il n'avait rien vu de ses propres yeux, il ne s'alarmait pas, mais il avait suffisamment confiance en Dagda pour prévenir les deux gardes de rester en alerte et prêts à intervenir. Ils se préparèrent et suivirent l'oiseau agité jusqu'au lieu de l'embuscade. Une caravane subissait une attaque et des corps recouvraient déjà l'herbe verte de la plaine vallonnée. Trois hommes et une femme se battaient encore contre leurs assaillants, encore au nombre de cinq.

-« Nous ne pouvons pas laisser ces braves gens en difficulté ». Déclara le nain, plutôt enclin à livrer bataille pour sauver ce qui pouvait encore l'être. Lhuden était bien évidemment du même avis. Il se tourna vers les deux gardes qui les accompagnaient.

-"A nous quatre, nous pouvons créer le surnombre et les repousser". Dit-il, plutôt optimiste quant au soutien qu'ils pouvaient procurer aux voyageurs en difficulté. Compréhensifs, les deux hommes de Siltora sortirent leurs épées. Entrainés dans la grande cité guerrière de Caldérie, ils seraient tous les deux d'une aide précieuse. Seul ombre au tableau, même si le prince ne voyait pas cela comme une mauvaise chose, leurs deux accompagnateurs ne connaissaient pas son identité. Les quatre cavaliers s'élancèrent ainsi dans la cohue pré-existante. Les sabots alertèrent à la fois les brigands et les quatre survivants, ces derniers étant soulagés d'être épaulés dans ce combat mal engagé pour eux. Lhuden laissa les deux gardes et Dagda face à leurs adversaires tandis que lui-même pointait directement son épée vers un malfrat qui prenait sa direction. Il se heurtèrent et tombèrent tous les deux de cheval. L'apprenti se releva juste à temps pour élever son épée et parer une première attaque à son encontre. La lame adverse finit par lui entailler le poignet, par chance, l'un des hommes du convoi lui vint en aide et assomma le brigand d'un coup derrière la tête. Le jeune Caldérion se releva et observa la tournure des évènements. "Attention !" Cria t-il au nain qui combattait déjà contre un adversaire. A trois mètres à peine de Dagda, un autre bandit envisageait de le prendre par surprise.
Revenir en haut Aller en bas
 
Quand les navires peuvent parler [Libre]
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» L'ennemi du Nord [Libre]
» Le temps d'un rêve [Libre]
» Un fauteuil, un whisky, une rencontre. [Libre]
» La nuit n'apporte pas que des conseils [Lhen + libre]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Griffe du Rôdeur :: LA CALDERIE - Terre des hommes :: Les Colonies Alliées :: Siltora-
Sauter vers: