Pour la liberté ! [Avec Réda] [FINI]

« Bon nous y sommes », se dit Anniel aux portes du désert avant de s'enfoncer dans des terres hostiles même pour les combattants les plus aguerris. Confiant en ses capacités, il éprouvait un pincement au cœur lorsqu'il fit les premiers pas dans le désert. Il avait pourtant un ordre clair : Trouver et libérer les esclaves d'un convoi afin de ramener l'un d'entre eux à Centrale.

Alors qu'il s'enfonçait toujours plus dans les sables qui glissait sous ses pieds, il prit une inspiration qui lui fit avaler quelques grains brûlant qui provoquèrent une toux sèche et désagréable. Le désert commençait déjà à le malmener alors qu'il n'avait pas encore totalement perdu de vu les Monts du Diable. Soupirant, il reprit sa marche de plus belle et alors qu'il sentait peu à peu ses pouvoirs disparaître, il se souvint de ses premiers pas dans ce désert alors qu'il n'avait pas encore dix ans, fuyant les siens et cherchant un refuge auprès des Exilés. Ces souvenirs doucereux furent brutalement interrompus par une forte bourrasque de vent qui l'empêcha d'avancer et le fit trébucher de plus belle. Assis là dans le sable, il poussa un juron et repris sa route...

Comment pouvait-il apercevoir le moindre convoi dans ces conditions ? A quoi bon l'envoyer sur ces terres seuls s'il n'était pas en capacité de progresser plus de quelques dizaines de mètre avant de s'affaler ?

Reprenant son courage à deux mains, il s'emmitoufla dans sa cape de voyage et repartit en route vers le sud-est. Il avait fait trois ou quatre bons kilomètres, péniblement et alourdit par un sac trop lourd qu'il transportait et dans lequel se trouvait de quoi camper accompagné que quelques vivres, lorsqu'il vit le soleil lentement décliner. Il se dit qu'il était temps de préparer son campement pour la nuit et trouva une grotte qui lui permettrait de se reposer à l'abri du vent. Las de cette journée, il s'allongea au coin d'un feu de fortune qu'il avait tenté en vain d'allumer par la magie avant de se résoudre à le faire « à l'ancienne » comme un simple humain sans connaissance magique. Alors qu'il se sentait partir dans un profond sommeil, il entendit un bruit qui le fit sursauter. Était-ce son imagination qui lui jouait des tours ? Avait-il entendu une quelconque créature ? Ou bien y avait-il quelqu'un d'autre en ces terres désolées ?

Après avoir quitté les Vend'îles, Réda entra dans la zone désertique en fin de soirée. Laolith était resté sous bonne garde tandis que son maître rejoignait seul l'aridité d'une région qu'il connaissait suffisamment pour savoir gérer tout type de situation. Pourtant, il y eut par le passé cette attaque groupée de vladénites qu'il n'avait point oubliée et c'était probablement l'un des pires ennemis en ces lieux. L'impossibilité de recourir à ses pouvoirs était un fait, mais il ne craignait pas de devoir user de ses autres capacités. Après plusieurs heures de marche dans le sable chaud, et devant l'astre déclinant, il pensa également à faire une pause. Il aperçut cependant un point lumineux non loin de sa position et s'en approcha d'un pas aussi certain que discret. Observant qu'une seule silhouette jouxtait le petit feu, il sortit de l'ombre et s'adressa sans détour à l'individu déjà bien installé.

-Bonsoir... Puis en repérant la nature de ce dernier ...nirphalien.

Les mots n'avaient jamais été son fort. Néanmoins, dans son activité, mieux valait être doté d'habileté que de prose. Vêtu de noir et d'une certaine carrure, il sortit sa lame et la planta dans le sol à ses côtés. Il déposa ensuite son sac et s'installa sur le sol, le dos calé contre un rocher presque recouvert de sable. Il jaugea un instant l'être en présence, l'un des siens, si on pouvait dire les choses ainsi. Les nirphaliens se faisaient assez rares sur les terres du sud, il en ressortirait donc une originalité à cette rencontre.... à moins que le hasard n'est pas réellement sa place dans l'histoire.

Du fait que l'autre soit du même sang, Réda s'aventura dans un court échange verbal.

Quelle est ta destination ?

Ce fut l'unique parole de l'assassin. Lui aussi avait un contrat à remplir, à la seule différence que son objectif n'était pas exactement le même que celui de l'autre nirphalien. Mais cela, aucun des deux ne le savait encore. D'après les informations en sa possession, le convoi passerai à quelques heures de leur position actuelle, demain, en fin de matinée. Cela lui laissait le temps de prendre le repos nécessaire et d'agir au bon emplacement, au bon moment. L'assassin était actuellement au sommet de sa forme et il ne doutait pas de ses capacités. Malgré tout, il ne s'agissait pas d'une mission comme les autres.

Anniel se releva, inquiet d'un bruit dans ces terres désolées qui pourrait le conduire à affronter quelques monstres ou brigands. Prévoyant, il mit sa main sur son épée avant de découvrir le visage d'un homme barbu qui le salua en le qualifiant de nirphalien. Il sentit rapidement qu'ils étaient en effet entre pair ou tout du moins gens de la même race. La nuit progressait et le froid commença à se faire de plus en plus mordant accompagné d'un air glacial porté par les vents. Le nirphalien exilé referma sa cape de voyage alors qu'une bourrasque pénétrait dans l'abri de fortune qu'il avait trouvé.

"Bonsoir...", répondit-il simplement alors que son comparse s'installait à ses côtés en s'adossant à un rocher. Ne sentant pas d'animosité ni dans sa voix, ni dans son attitude, Anniel relâcha la pression sur son épée et observa l'homme qui était assis contre un rocher ensablé.

"Quelle est ta destination ?" lui demanda-t-il sobrement. Anniel comprit que cet échange laconique était une façon d'engager tant bien que mal la discussion. Aussi il inspira profondément, sentant son corps meurtri par les affres de la journée passée dans le désert avant de répondre : "Je suis à la recherche d'un convoi d'esclaves." Il marqua une pause, se demandant s'il faisait bien d'évoquer sa mission. Il commença à fouiller dans son sac avant d'en sortir de la viande séchée et une gourde remplie d'eau. Il retira le bouchon de liège et prit une gorgée du liquide qui n'avait plus la fraîcheur de la rivière dans laquelle il avait pris soin de la remplir plusieurs heures auparavant.

Pensif, il se demanda si l'homme qui était à ses côtés était un fidèle de Rhaak, aussi décida-t-il de ne point trop en dire sur ses origines, afin de ne pas réveiller les recherches qui pesaient sur lui depuis de nombreuses années lorsqu'il était devenu un exilé et qu'il avait fui avec sa mère. "Et toi ? Quel bon vent t'amène dans le désert ?" Lui montrant un morceau de viande séchée, il lui tendit en lui disant : "T'en veux ?" A ce moment là, une nouvelle bourrasque glaciale s'engouffra dans la grotte et souffla les flammes du maigre feu qui se trouvait devant les deux nirphaliens.

Réda s'était immiscé dans le périmètre de l'autre nirphalien sans véritablement lui demander son avis. Une fois qu'il fut installé, les deux sang-noirs échangèrent quelques mots, voire quelques projets. Le froid nocturne était saisissant sur cette contrée aride et le vent augmentait considérablement le ressenti glacial, jusque dans le petit abri. A son unique question, l'assassin eut une réponse à la fois simple et ennuyeuse.

"Je suis à la recherche d'un convoi d'esclaves." 

Ennuyeux, en effet, car il ne fallait pas être sot pour comprendre que les deux nirphaliens se retrouvaient à oeuvrer sur la même affaire. Les convois dans ce secteur du désert existaient bel et bien, mais ils n'étaient pas nombreux, encore moins quotidiens. D'autres parts, ce n'était pas la première fois que Réda se retrouvait embrigadé dans une mission où d'autres assassins, mercenaires et autres voleurs envisageaient de s'enrichir. Néanmoins, la plupart du temps, il ne rencontrait pas ses confrères la veille au coin du feu et il n'échangeait pas sur ses contrats.

"Et toi ? Quel bon vent t'amène dans le désert ?" ... "T'en veux ?" L'autre avait enchainé par un élan de générosité en lui proposant de la viande séchée, mais son congénère avait répondu autrement. -Je cherche aussi un convoi d'esclaves". Dit-il également en toute honnêteté, de sa voix semi grave et sans sourciller. "Un conseil. Rentre chez toi". Sur ces mots, l'assassin s'installa un peu plus confortablement, les yeux fermés, tentant de reposer son corps et son esprit malgré les bourrasques incessantes qui remuaient les dunes à l'extérieur. Ce que Réda appelait un conseil pouvait tout naturellement apparaître comme une menace aux yeux du second nirphalien. L'un d'eux était de trop, et à moins qu'ils ne se mettent d'accord sur leurs objectifs respectifs, l'affrontement serait inévitable. Un couinement étrange l'obligea à ouvrir un œil, qu'il referma aussitôt. Si le froid pouvait tuer un novice aventurier, la faune du coin s'avérait tout aussi dangereuse. Les hyènes étaient particulièrement hargneuses et la vigilance était de mise tout au long de la nuit.

Le nirphalien sembla rejeter l'offre d'Anniel, aussi se contenta-t-il de mâcher sa viande séchée tout en écoutant les quelques mots prononcé par par celui qui avait fait irruption dans son campement. "Je cherche aussi un convoi d'esclaves" et puis après un temps de pause : "Un conseil. Rentre chez toi" L'Exilé de Rhaak avait bien compris qu'ils étaient tous deux à la recherche d'un seul et même convoi, mais peut-être n'avaient-ils pas tous les deux exactement la même mission. Alors qu'Anniel réfléchissait sur les prochaines paroles qu'il pourrait prononcer, son invité s'installa plus confortablement et ferma les yeux. A l'extérieur, un léger bruit retentit qui attira l'attention des deux nirphaliens avant de disparaître. Une fausse alerte peut-être, ou bien quelques bêtes étaient-elles passées à côté de leur grotte.

Après quelques instants de silence et alors que l'autre nirphalien semblait avait refermé son œil, il brisa le silence en disant ces mots : "Peut-être n'avons-nous pas exactement le même objectif. Je me contenterai de prélever un esclave du convoi : une mère souhaite en effet récupérer son fils." Cette dernière phrase était un mensonge et il espérait que son comparse ne creuserait pas davantage sur ce point, le reste par contre n'était que la stricte vérité. En effet, alors qu'il venait de s'occuper de quelques affaires impliquant le jeune prince héritier à Centrale, on lui avait fait parvenir une missive qui l'avait conduit dans ce désert hostile. Sur celle-ci quelques mots griffonnées par la main de Lodagan Kerr, le chef de son clan : "Interceptez Alix de Groot pris par les esclavagistes." N'ayant pas plus de précision et n'ayant pas l'habitude de questionner les ordres de son supérieur, il avait mené sa petite enquête et avait trouvé quelques livres mentionnant le nom de cet érudit avant d'apprendre qu'il avait été fait prisonnier lors de l'une de ses expéditions récentes à Thoragh.

A l'extérieur, le vent redoubla de vigueur et de nouvelles bourrasques s'engouffrèrent jusque sous les épaisses couvertures qu'il avait pris soin de placer sur ses jambes. Parcouru par un froid glacial, il entendit de nouveau un bruit qui se distinguait malgré le sifflement strident du vent qui soufflait : des halètements et des petits bruits stridents... Aucun doute, il s'agissait là de quelques hyènes qui semblaient être en quête, pris d'une fringale nocturne, de leur repas du soir. Anniel sortit son épée de sous les couvertures et se relève prêt au combat.

Rencontre nocturne a écrit:

Anniel LELKES a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

Sur un 1 : Le bruit finit par s'éloigner et les hyènes semblent s'enfuir.
Sur un 2 ou 3 : Deux hyènes surgissent dans l'espace clos, tous crocs dehors.
Sur un 4 ou 5 : Trois hyènes surgissent dans la grotte, l'une d'elle est légèrement blessée
Sur un 6 : Quatre hyènes surgissent prêt à en découdre, l'une d'entre elle semble mener la troupe et paraît plus menaçante

L'autre nirphalien préféra préciser l'objet de sa mission plutôt que renoncer à cette dernière. "Peut-être n'avons-nous pas exactement le même objectif. Je me contenterai de prélever un esclave du convoi : une mère souhaite en effet récupérer son fils." Cela n'avait rien de très étonnant si son comparse ne semblait pas homme à abandonner si facilement. Après tout il s'agissait d'un sang-noir et probablement avait-il un intérêt à poursuivre l'ordre donné. Si telle était la vérité, alors leurs objectifs seraient en effet distincts. Le peu qui lui fut exposé suffisait à lui faire comprendre que la quête de son confrère n'influerait pas sur la sienne. Ainsi le plus âgé des deux se contenta d'ajouter ces quelques mots, lesquels n'avaient plus la teneur d'un conseil ou d'une menace, mais plutôt d'une approbation.

-"Le tiens ne m'intéresse pas". Déclara t-il. "Tu peux le garder".

La tension au sein de la grotte s'était donc apaisée, du moins en apparence, car les mots n'étaient pas toujours le reflet de la vérité. Seul l'avenir serait le témoin d'un accord ou désaccord entre les deux nirphaliens. Pour l'heure, les petits bruits reprirent à l'extérieur et cette fois-ci les hyènes s'étaient rapprochées jusqu'à l'entrée. La grotte était peut-être leur tanière, à moins que les bêtes n'aient senti la chaire fraiche malgré les bourrasques de vent et le sable virevoltant. L'assassin récupéra sa lame et se leva, reportant ainsi son repos à plus tard. Il fallait d'abord se débarrasser des ennuis pour espérer retrouver le confort du rocher et l'unique bourrasque en guise de sonorité. La bave coula le long des babines du premier animal tandis qu'il dévoilait ses canines de charognard féroce. Sans pouvoir, il fallait user de méthodes plus traditionnelles. Le nirphalien fendit l'air déjà suffoquant et un couinement se fit entendre, sans qu'il ne puisse entrevoir un quelconque résultat puisqu'une satanée bourrasque de poussière sablée vint pénétrer dans l'antre rocheux pour les aveugler. Il passa une manche sur ses yeux et releva vivement son épée vers le visage de l'autre individu qui s'était un peu trop rapproché. De nouveau tendue, la situation l'était par l'opposition pour l'instant passive des deux nirphaliens mais également par la présence des hyènes en quête de nourriture.

Citation :

Degré de blessure infligée à la première hyène :
1 ou 2 -> blessure légère qui énerve davantage la hyène
3 ou 4 -> blessure certaine qui lui fait pour l'instant rebrousser chemin
5 ou 6 -> le cadavre de la hyène apparaît sur le sol

Reda SYRGHAL a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

Trois hyènes étaient entrées par l'ouverture de la grotte et semblaient ne pas avoir mangé depuis quelques temps. Tous crocs dehors, les trois animaux surgirent prêt à attaquer leurs proies. Pendant que l'autre nirphalien semblait s'occuper de l'une d'entre elle, Anniel dut se rabattre sur les deux autres. La première essaya de lui agripper la jambe, essayant d'enfoncer ses longues canines à l'intérieur de son mollet. Parvenant à la repousser d'un coup de pied, il l'entendit japper alors qu'elle se retrouvait projetée un peu plus loin. La deuxième semblait préparer un saut. Aussi Anniel ajusta sa lame de telle sorte à lui asséner un coup en profitant de son élan.

C'est à ce moment là qu'une nouvelle bourrasque de vent choisit de s'engouffrer dans l'étroit campement ce qui lui fit perdre du regard son adversaire pendant un court instant. Il sentit alors une résistance au niveau de sa lame mais ne savait pas s'il était parvenu à toucher sa cible, les yeux empli de sable. Le bruit qu'il avait perçu lui permettait de dire que son partenaire d'infortune semblait avoir réussi à porter un coup à la hyène qu'il affrontait, mais le vent était tellement fort qu'il ne parvenait pas clairement à discerner l'action qui se déroulait dans la grotte.

Attaque sur la hyène a écrit:

Anniel LELKES a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

1 - Echec critique, la lame touche Réda
2 ou 3 - La lame n'atteint qu'une pierre friable qui était projetée par le vent qui fait reculer l'animal
4 ou 5 - La hyène est touchée et suffisamment blessée pour être repoussée.
6 - Réussite critique, la hyène est coupée en deux sous le coup

Ses sens aux aguets, il porta son attention sur la deuxième hyène qui, ayant eu le temps de se préparer, était en train de foncer dans sa direction, toutes dents dehors. Anniel n'avait pas beaucoup de temps pour ajuster son coup car son champ de vision était bien réduit. Aussi, il ajusta du mieux qu'il pu son arme prêt à tenter de la toucher tout en essayant de lui asséner un coup avec la pointe de son épée, ne pouvant pas facilement aligner le tranchant de sa lame en raison du laps de temps très court dont il disposait.

Attaque sur la hyène 3 a écrit:

Anniel LELKES a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

1 - Echec critique, la hyène n'est pas touchée et blesse Anniel
2 - Echec, la hyène n'est pas touchée
3 ou 4 - La hyène est légèrement blessée
5 - La hyène est gravement blessée
6 - Réussite critique, la hyène meurt sur le coup

Alors que le vent se calmait dans la pièce, il constata la situation qui se trouvait devant lui. Réda semblait avoir en effet gravement une de ces créatures. Dans cette courte période de temps, il n'avait rien ressenti pour le moment. En effet, le temps semblait comme suspendu dans cette grotte au milieu de l'un des déserts les plus hostiles existant. Il porta ensuite son attention sur le résultat de ses affrontements...

Cette soirée dans le désert ne serait pas la meilleure qui soit. Après une tension générée par une mission commune aux objectifs visiblement distincts mais pour laquelle il régnait une part de doute, les deux nirphaliens combattaient à présent un trio de hyènes enragées prêtes à grignoter quelques savoureux mollets, le tout au beau milieu d'une tempête de sable nocturne. Ce décor ne faisait pas rêver mais ce n'était pas la première fois que les deux protagonistes connaissaient des circonstances aussi pénibles qu'indésirables, et ce ne serait sans doute pas la dernière.

L'épée aiguisée de l'assassin avait suffisamment touchée la première hyène. Celle-ci s'éloigna en laissant ses deux congénères en découdre avec les nirphaliens. Pas de chance pour elles, les deux voyageurs n'étaient pas des novices et rapidement, sous le coup du second nirphalien, une autre hyène fut blessée et quitta la zone, probablement en traînant sa carcasse un peu plus loin dans le désert. Bon débarras. L'autre sang noir n'avait pas relevé la présence de la lame d'Ikhélias dans sa direction, trop occupé à en découdre avec les bêtes sauvages de la Vaste Désolée. Réda le laissa poursuivre ses attaques en se gardant bien de rester à proximité et se décalant donc un peu plus sur sa gauche. Alors qu'une accalmie se précisa au niveau des bourrasques, la luminosité du petit feu permit aux deux hommes de voir la dernière hyène plantée devant eux, les crocs sortis, et pas effrayée à l'idée de finir comme ses deux amies. Il fallait en finir pour espérer obtenir un peu de tranquillité, aussi le sang-noir s'en approcha pour tenter de la tuer d'un coup de lame, franc et rapide. Sans attendre davantage, Réda s'en chargea. Finalement, tout ceci s'apparentait à une véritable mise en bouche avant les hostilités du lendemain. D'ailleurs, à ce sujet, peut-être que les évènements du soir auraient eux-aussi leur part de conséquence sur les décisions à prendre lors de la future mission, même si le plus ancien des deux sang noir ne prêterait que peu d'attention aux intérêts de son confrère, tout comme il ne serait pas indulgent avec ce dernier, nirphalien ou pas.

Citation :

Attaque sur la hyène 3 :
-1 ou 2 : échec, la hyène mort la lame, désarme le niphalien et lui mord la main. La première hyène réapparaît.
-3 : la hyène est blessée, elle ne part pas et se jette dans leur direction.
-4 : la hyène est blessée, elle part.
-5 ou 6 : La hyène est morte, la tempête s'arrête peu à peu.

Résultat du dé : 5 (avant édition du post)

Alors que la tempête extérieure laissé peu à peu place au silence, les deux nirphaliens venaient d'en terminer avec leurs adversaires. La troisième hyène morte, les deux premières qui semblaient grièvement blessées avaient commencé à rebrousser chemin en laissant échapper quelques petits jappements de chiens affolés. La tempête semblait en effet se calmer et Anniel déclara : "Peut-être allons-nous pouvoir nous reposer..."

Il s'emmitoufla de nouveau dans ses couvertures car la nuit promettait d'être fraîche malgré le vent qui s'était enfin calmé et se laissa aller sans plus de cérémonie dans un sommeil bien mérité après une dure journée. La nuit fut étrangement calme et Anniel s'endormit à poings fermés, se laissant aller à rêver d'une petite auberge dans laquelle il faisait la rencontre d'une demi-elfe qui répondait au doux nom de Myriée et avec laquelle il conversait longuement sur le monde qui les entourait. Une étrange rencontre qui lui parut bien réelle lorsque, par les premières lueurs du jour, il ouvrit les yeux. Il sortit lentement de ses couvertures encore fourbu par les aventures de la veille et tout endolori à l'épaule, surement en raison du combat nocturne auquel il avait pris part.

La douleur s'estompa peu à peu alors que les premiers rayons du jour entraient dans l'ouverture de la grotte. Il se redressa et prépara ses affaires saluant en opinant du chef son frère de race qui semblait déjà s'activer. Il vérifia le contenu de sa besace et pris une bouchée de viande séchée avant de finir ses paquetages et de se préparer à partir. Il salua son comparse pour une nuit d'un bref hochement de tête et sortit à l'extérieur de la grotte. Le décor avait quelque peu changé en une nuit et les dunes semblaient s'être lentement déplacées. Le désert n'était pas forcément l'endroit le plus facile pour se repérer, cependant Anniel avait su que le convoi qu'il cherchait devait passer non loin de ce point d'ici le milieu de la journée. Les températures étaient encore agréable malgré le soleil de plomb qui commençait à se faire sentir. Aussi, il s'installa à l'extérieur de la grotte, escaladant la paroi de celle-ci pour se placer un peu au dessus de l'entrée et tentant d'observer au loin si des volutes de poussières étaient visibles. Ne voyant rien de plus, il soupira et prit une gorgée de l'eau de sa gourde qui avait retrouvé sa fraîcheur après la nuit glaciale qu'il avait expérimenté. Il resta là une bonne dizaine de minutes à observer l'horizon lorsqu'il sentit une présence s'approcher.

Les deux nirphaliens avaient mis fin aux attaques des hyènes enragées. Débarrassés de ces dernières, ils pouvaient enfin se reposer, comme l'avait si bien fait remarquer son frère de race. D'ailleurs celui-ci ne tarda pas à s'endormir et Réda ferait de même. Les deux sang-noirs restaient probablement méfiants l'un envers l'autre, mais l'heure était à la tranquillité du corps et de l'esprit. Le vent s'était calmé à l'extérieur et tout était devenu paisible, presque trop. Néanmoins la nuit se déroula sans encombre, sans attaque renouvelée par d'éventuelles créatures hargneuses, et l'aube pointa bien vite à l'horizon. La nuit froide laisserait place à un soleil cuisant sur les dunes aux courbes harmonieuses et intactes.

L'autre nirphalien l'avait salué de la tête, ce que fit promptement Réda, bien que cette entente nocturne et matinale risquait de disparaître à l'approche de la mission à venir. Tout comme son comparse, le sang-noir mangea un morceau et bu une gorgée d'eau fraîche. Il sortit de la cavité rocheuse pour se faufiler sous le soleil encore supportable. Il laissa l'autre grimper pour évaluer la situation via un peu de hauteur tandis que lui-même observait simplement l'horizon de sa position. Lui aussi savait que le convoi passerait non loin de leur position mais ils avaient encore un peu de temps avant que celui-ci ne soit en approche, un temps qui serait profitable au plan à mettre en place. Réda grimpa à son tour sur le rocher et se positionna non loin de l'autre nirphalien. Il fallait éclaircir certains points.

-"Comme toi, je dois repartir avec l'un des prisonniers". Dit-il en observant le secteur de leur futur assaut et en réponse au début de discussion de la veille. "Six hommes escortent le convoi, humains et exilés recrutés pour l'occasion. On partage le travail". Le nirphalien ne laissait pas véritablement le choix à son comparse, lui faisant comprendre qu'il se chargerait d'en neutraliser trois et qu'il lui laisserait la seconde moitié. "Ensuite, tu pars de ton côté, je pars du miens". Une fois ces quelques mots prononcés, il s'écarta et rejoignit le sol en contrebas. "Si tu t'approches de mon prisonnier" avait-il dit sans le qualifier d'esclave "les grains de sable de ce désert seront ta dernière vision du monde". Réda l'avait mis en garde. Au moindre geste allant à l'encontre de la bonne réalisation de sa mission, il n'hésiterait pas à lui faire payer le prix fort. Le nirphalien récupéra le reste de ses affaires et se mit à marcher sur la terre aride de la Vaste Désolée. Il fallait rejoindre les blocs rocheux et mener l'attaque en toute discrétion. Restait à espérer que ses informations étaient justes et que l'autre sang-noir ne se mêlerait pas de choses qui ne le regardent pas.

L'autre nirphalien avait tenu à élaborer un "plan" ou tout du moins une répartition pour l'attaque du convoi. Ainsi six hommes avaient été recrutés pour assurer la sécurité de la troupe d'esclaves. Anniel se voyait offrir le droit de s'occuper de trois hommes parmi ceux-là. Lorsque l'heure approcha et que le ciel azur dardait ses rayons les plus cuisants, une fine poussière se fit observer au loin. La caravane du désert s'approchait lentement mais sûrement de leur position. Discrètement, les deux nirphaliens s'était faufilé à proximité de celui-ci. Il souffla à son frère de sang comme pour s'encourager lui-même en même temps : "Bon courage ! Il ajouta ensuite pour éclaircir son rôle : "Je m'occupe de ceux qui sont derrières, j'attirerai moins l'attention avec mes flèches."

Le sang noir observa la scène et désigna la proximité de légères falaises vers lesquelles le convoi se dirigeait. Il fit signe à l'autre de le suivre et de là, perchés un peu plus en hauteur, ils purent observer la file qui se dirigeait vers eux. Les informations de l'autre nirphalien étaient bonnes et ils constatèrent qu'en effet le convoi se déplaçait avec à sa tête trois hommes qui ouvraient la marche, deux se situaient à proximité du milieu de la file d'esclaves et enfin l'un d'entre eux fermait la marche. Ce dernier semblait craintif, comme s'il avait repéré qu'ils étaient épiés. Le nirphalien observa le lieu où ils se tenaient et la direction que prenait la file humaine. Il dit à son partenaire exceptionnel : "Nous agirons lorsqu'ils franchiront cette ligne de sorte qu'ils soient bloqués entre les falaises !" En disant cela il avait pointé la flèche qu'il tenait en direction d'une petite ligne dessinée par une fissure dans la roche de la falaise. Il ne laissait pas le choix à son partenaire et jugeait qu'il s'agissait là de la seule bonne solution en l'état.

Anniel laissa le convoi s'approcher tout en s'installant un peu plus haut ce qui qui lui permettrait de profiter d'une vue dégagée et de surplomber la scène. Là, il s'installa, ignorant la chaleur étouffante qui le cuisait lentement et ajustant lentement mais sûrement son arc en vérifiant la robustesse de la corde ainsi que l'affutage de ses flèches. Tout était prêt...

Lentement mais sûrement le convoi progressait et Anniel commença à repérer les quelques soldats qui veillaient à la bonne livraison de leur marchandise aux quelques lames qui se tenaient parmi eux. Repérant ses victimes, il commença à encocher une flèche tout en visant celui qui se tenait le plus en arrière. Il ajusta son tir et décocha son trait lorsque ce dernier avait franchit la ligne imaginaire qu'il avait défini avec l'autre nirphalien. Celui-ci fut touché en pleine tête ce qui permit à Anniel, constatant que sa mort n'avait attiré l'attention de personne de préparer une autre flèche visant celui qui se tenait à la gauche du convoi. Il tira de nouveau son trait mais à ce moment-là, une bourrasque de vent l'avait légèrement décontenancé. Espérant que sa flèche toucherait son but il ne pouvait que laisser la Fortune en décider.

Flèche sur garde a écrit:

Anniel LELKES a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

(Prise en compte du bonus de compétence directement dans les possibilités)
1 - Echec critique, la flèche vient se planter dans un esclave qui se tenait à la droite du garde éveillant immédiatement ses soupçons.
2, 3 ou 4 - Le garde est touché mais la flèche ne parvient pas à le tuer sur le coup.
5 ou 6 - Tir dans la tête réussi qui surprend les prisonniers mais n'éveille pas les soupçons du troisième garde pour encore quelques minutes.

Le convoi suffisamment proche des falaises et de leur position, l'autre nirphalien avait opté pour une attaque à distance. Un choix aussi prudent que logique et satisfaisant. Il avait prit le temps d'exposer son plan et Réda ne l'avait pas contredit car tout lui semblait à ce stade cohérent. La chance, à moins que celui-là ne soit véritablement adroit, leur profita puisque le premier garde s'effondra dans le sable sans qu'il ne puisse donner l'alerte. De son côté, le sang noir attendait que l'attaque soit perpétrée à l'arrière du convoi pour intervenir à son tour à un niveau plus avancé de la caravane. La discrétion faisait partie de la réussite de l'opération, mais elle ne ferait pas tout. Le nirphalien observa le second tir de son frère de sang, lequel tua net sa cible. La deuxième fois, la chance n'entrait plus en ligne de compte. Il était adroit et s'avérait finalement un atout pour cette opération où Réda pensait au départ se débarrasser à lui seul des six convoyeurs. Observant la situation à cet instant précis, il su que c'était désormais à son tour d'agir.

Positionné en hauteur, il se laissa glisser puis tomber juste derrière le convoi. Les deux gardes morts gisaient sur le sable, dépassés de plusieurs mètres déjà. Réda s'approcha de l'homme qui surveillait le côté droit et se positionna derrière lui pour lui briser la nuque. Aussitôt fait, il se faufila dans la file d'esclaves et attendit le bon moment pour se positionner vers l'avant. Il fut rapidement repéré et le combat s'engagea d'abord à mains nues puis rapidement à l'épée avec les deux convoyeurs de la tête du cortège. Les esclaves enchainés commençaient alors à s'agiter, voyant là une occasion de se libérer. Mais le périple dans ce désert en avait épuisé une majeure partie et leurs forces amoindries ne permettaient pas de grands actes héroïques. Les chaînes qui les retenaient tous avaient blessé leurs poignets tandis que la chaleur oppressante des lieux et le peu d'eau dont ils avaient bénéficié les rendaient à cet instant plus faibles. Les lames s'entrechoquèrent à plusieurs reprises tandis que le troisième garde, initialement posté sur la gauche du convoi, semblait prendre à son tour la direction de la tête du convoi. Passant de l'un à l'autre de ses adversaires, le nirphalien enchaînait des coups toniques et précis qui habituellement ne laissaient que peu de chance à ceux qui les subissaient. Il fallait espérer qu'il en soit de même aujourd'hui.

Citation :

Combat contre les deux convoyeurs de la tête du convoi.

Reda SYRGHAL a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

Bonus compétence et niveau : +2

1-2. Réda reçoit un coup, son épée tombe au sol, il est tabassé au sol par les convoyeurs.
3. L'esclave qu'est venu chercher Anniel s'interpose et est blessé par l'un des gardes. Le combat se poursuit entre le nirphalien et les gardes, désormais trois.
4. Le troisième garde, plus costaud, intervient, le combat se poursuit à 1 contre 3, difficilement. "L'esclave" qu'est venu cherche Réda s'interpose et est blessée par l'un des gardes. Le nirphalien parvient à blesser gravement l'un des convoyeurs.
5. Réda parvient à tuer l'un des convoyeurs d'un coup d'épée et poursuit son combat contre le deuxième.
6. Réda tue l'un des convoyeurs après plusieurs échanges lame contre lame, l'autre s'enfuit dans le désert. Le troisième est pris à parti par deux esclaves qui le mettent au sol.

Obnubilé par con combat, le nirphalien avait déjà repéré la silhouette encapuchonnée de la personne qu'il était venu chercher. La jeune femme était enchaînée comme les autres et leurs regards s'étaient croisés après l'épisode de la nuque brisée.

Après sa double réussite qui montrait l'ampleur de ses talents d'archer, Anniel observa ce que réalisait son partenaire du jour. Il constata qu'après avoir occis l'un de ses ennemis, il avait essayé de se débarrasser d'un autre mais n'y parvint pas. Attirant l'attention de tous les gardes et esclaves, Réda était parvenu à attirer l'attention et laissant à l'autre nirphalien toute latitude pour poursuivre son assaut. Au moment où il s'apprêtait à aligner une nouvelle flèche en direction de l'un des adversaires, il constata que l'un des esclaves qui se tenait là avait voulu s'interposer et essayait de prêter main forte au sang noir.

Ne sachant pas qu'il s'agissait là de la personne pour qui il était venu, il ne put qu'observer de loin cette altercation entre les gardes et cette jeune femmes aux long cheveux roux flamboyants qui semblait s'en sortir avec grande aisance mais dont la peau immaculée laissait paraître une blessure que lui avait infligé l'un de ses opposants. Malgré la douleur que devait lui procurer sa blessure, celle-ci s'était emparé de l'arme du garde qui était tombé sous les coups du nirphalien et avait réussi à se libérer les mains afin de l'aider malgré ses pieds qui restaient solidement attachés par des chaînes reliées aux autres esclaves. Anniel observa la chaîne et constata de loin l'usure de celle-ci. Il réajusta son tir en direction de la chaîne, banda son arme et tira un premier jet avant d'encocher une nouvelle flèche en direction de l'un des gardes.

Libération de l'esclave a écrit:

Anniel LELKES a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

Pair - L'esclave est libérée (+1 pour sa prochaine action)
Impair - La chaîne est touchée mais ne cède pas (elle est entravée pour sa prochaine action : -1 pour sa prochaine action)

La jeune femme qui s'apprêtait à lancer un coup de son épée sembla prête à l'abattre sur l'un des soldats. Pendant ce temps là, Anniel prépara son prochain tir en visant le troisième garde, celui qui avait une carrure athlétique qui pourrait certainement donner du fil à retordre à son acolyte du jour. Il calma lentement sa respiration malgré l'excitation provoquée par le combat et retint sa respiration alors qu'il affinait sa visée. Pendant ce temps, la jeune femme asséna un coup au garde.

Attaque de Alix a écrit:

Anniel LELKES a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

(-1 si entravée, +1 si libre)

1 ou 2 : Le coup échoue et elle perd son épée tout en subissant une nouvelle attaque à sa main. Ne pourra plus combattre.
3, 4 ou 5 : Le coup touche l'un des gardes qu'elle blesse. Il reste en capacité de se battre mais cette blessure risque de l'entraver.
6 : Elle abat violemment son arme sur le soldat qui s'effondre sur le coup, il n'est pas mort mais hors combat.

Ignorant ce que la jeune femme esclave était en train de faire, Anniel se concentra une dernier fois et tira son trait qui se dirigea directement en direction de son adversaire.

Tir à l'arc a écrit:

Anniel LELKES a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

+1 pour compétence tir à l'arc

1 ou 2 : Le tir échoue à toucher le garde
3, 4 ou 5 : Le tir atteint le garde à l'épaule et entrave ses mouvements (+1 à la prochaine attaque qui lui sera portée)
6 : Le tir touche sa cible et vient se loger profondément dans son oeil ce qui le tue instantanément.

Alors que cette portion du désert laissait peu à peu apparaître des cadavres sur son sol, Réda combattait ses trois adversaires sans se soucier du reste. Les avoir sur lui laissait le champ libre à l'autre nirphalien. Ce dernier profita fort bien de la situation et avec une remarquable adresse puisque ses flêches atteignirent leurs cibles sans la moindre entrave. Son frère de sang libéra ainsi l'esclave partiellement blessée mais téméraire, laquelle pu s'attaquer à l'un des gardes et le neutraliser. Le nirphalien combattait toujours les deux autres, les occupant suffisamment pour que les choses évoluent en parallèle. Malgré tout, il fallait avouer que l'exilé costaud lui donnait du fil à retordre et sa musculature impressionnante ne jouait pas en la faveur du sang noir, également occupé à parer les coups d'un second assaillant. C'est alors qu'une flèche libératrice et finement tirée vint se loger dans l'orbite du géant qui tomba net en arrière sans comprendre ce qui venait de se passer. A présent, il restait un dernier garde qui en voyant ce qui se profilait commençait à fortement douter de son avenir dans ce monde. Réda en profita pour accélerer les coups dans l'optique de lui régler définitivement son compte.

Citation :

Attaque sur le dernier garde (bonus : +2 au jet)
1-2 : Echec, Réda se prend un coup d'épée dans l'abdomène et le dernier convoyeur s'enfuit dans le désert. (heureusement, il y a le bonus, car c'est dur pour Papy :p)
3-4 : La jeune femme qu'est venu récupérer Réda s'approche trop près. Il l'empêche d'avancer et le garde en profite pour fuir avant de se faire dévorer par les hyènes au loin.
5-6 : Réda donne un coup de poing au garde en plein visage et l'achève ensuite en le transperçant de son épée.

Reda SYRGHAL a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

Alors que le sort du garde était acté, le nirphalien observa la scène dans son ensemble. L'autre sang noir arrivait dans leur direction tandis que les esclaves avaient récupéré les épées au sol et se libéraient les uns après les autres. A peine sa chaine cassée, la jeune femme brune sauta au cou du nirphalien en approche. Sa main gauche dans le dos de celle-ci, Réda garda le silence mais cette complicité dévoilait un lien évident entre ces deux-là, et l'engouement de la demoiselle, certes simple, était perceptible par les autres âmes en présence. Réda conservait néanmoins une certaine emprise sur son épée. Il ne savait pas encore lequel de ces esclaves l'autre nirphalien était venu récupérer, si toutefois son but était bien là, donc la prudence face à l'archer très adroit restait nécessaire. La jeune femme avait lu ce scepticisme qu'elle connaissait bien dans le regard de son compagnon, signe que tout n'était peut-être pas encore terminé, aussi elle restait calme et contre lui, dans l'attente d'un départ souhaité, notamment après tant d'épreuves vécues au cours des dernières semaines. L’œil vigilent désormais porté sur son frère de sang, le nirphalien observait simplement la suite des évènements.

Dans un premier temps, Anniel était parvenu à libérer par sa flèche la jeune femme qui avait profité de sa liberté retrouvée pour asséner un coup violent et mortel à son adversaire. Dans un deuxième temps, il avait réussi à transpercer l'œil de sa troisième et dernière cible dont la carrure inquiétante laissait présager un combat difficile que l'autre arpenteur avait du mal à refréner. Il ne restait qu'un seul des soldats esclavagiste qui prit la fuite après avoir été touché par l'autre sang noir.

Anniel s'avança et commença a descendre de sa falaise afin de rejoindre le convoi des esclaves qui était maintenant libre. Constatant la fuite du dernier garde, il continua de marcher tout en préparant un tir alors que ce dernier commençait à être à la limite de ses capacités de tir. Il encocha rapidement sa flèche et tira dans sa direction.

Un dernier headshot ? a écrit:

Anniel LELKES a effectué 1 lancé(s) d'un (6.) :

(+1 pour la compétence Tir à l'Arc / -1 pour la distance => +0)
1 ou 2 - Le tir retombe mollement dans le sable et ne parvient pas à toucher sa cible.
3 - La flèche vient se loger dans une hyène et fait fuir les autres permettant à l'esclavagiste de s'enfuir.
4 ou 5 - La flèche pénètre profondément dans l'omoplate du garde qui est gravement blessé. Les hyènes auront tôt fait de s'en débarrasser.
6 - Un tir dans la tête, encore un, avec précision. Le garde retombe lourdement sur le sol.

Se désintéressant de la conséquence de sa flèche, Anniel commença à atteindre le convoi en appelant l'érudit qu'il était venu sauver : "Alix !? Est-ce que vous avez vu Alix ?" Au passage, il en profiter pour couper les liens qui retenaient tous les esclaves : hommes, femmes et enfants plus ou moins vieux. Il eut de la peine pour une femme qui tenait un jeune enfant dans ses bras... mort depuis longtemps comme en attestait l'odeur. Il la libéra tout en essayant de lui faire entendre raison : "Vous ne pouvez plus rien pour lui... il faut penser à vous !" Les yeux embués de larmes comme si elle s'éveillait d'un mauvais rêve, elle s'effondra sur le sol en serrant encore plus fort le bambin dans ses bras... Le nirphalien continua à appeler à gauche et à droite lorsque la jeune femme qu'il avait vu se battre aux côtés de son frère de race le salua, ses cheveux rougeoyant sous le soleil de plomb. "Vous me cherchez messire ?" Celle-ci confirma qu'elle était bien Alix de Groot et s'inclina poliment. Malgré sa blessure et les jours de marches dans le désert, celle-ci semblait avoir retrouvé tous les codes de la cour en à peine quelques secondes. Troublé de voir devant lui une femme, Anniel se rendit compte que le prénom Alix pouvait en effet être celui d'une femme. Celle-ci s'inclina également poliment en direction de Réda : "Merci à vous deux messieurs... Sans vous ce convoi aurait été embarqué dans des terres bien hostiles..."

La tension s'estompa rapidement. L'attitude de son frère de race et des esclaves ne présageait pas une menace. Réda écouta les remerciements de la femme rousse et se contenta d'un vague abaissement du menton. Il n'avait pas fait grand chose pour elle et sans l'intervention de l'autre nirphalien, il n'était pas certain que cette Alix serait libre à ce moment précis de la discussion. Déjà parce que celui vêtu de noir n'avait pas excellé face à ses adversaires, mais surtout parce qu'il ne se souciait pas de cette femme et des autres esclaves. Sa mission, certes personnelle, fut d'extirper l'un d'eux, ou plutôt l'une d'elle, du convoi. Le sort des autres n'entrait pas en considération, malgré la dure réalité de l'esclavagisme en ces contrées désertiques. Réda avait suffisamment parcouru ce monde pour entrevoir les ravages des guerres et autres évènements néfastes aux populations. Il n'allait pas se mettre aujourd'hui à ressentir la moindre forme de compassion. Le nirphalien avait déjà agit de la pire des manières et s'était calmé depuis quelques longues années, l'âge, peut-être, préférant s'octroyer du répit, des missions lui rapportant l'idélium souhaité et des moments de liberté.

La jeune femme brune s'était installée sur un petit rocher, frottant ses poignets douloureux à cause de la lourdeur des fers durant plusieurs jours. Réda, lui, s'était approché de l'autre nirphalien, lui ramenant deux flèches, l'une extirpée de l'oeil de la grosse brute, la seconde retiré du crâne de l'un des premiers mercenaires abattu. Il lui tendit les deux projectiles en ajoutant quelques mots, toujours brièvement et toujours avec franchise.

-"Beaux tirs". Dit-il conscient de l'adresse dont avait fait preuve son frère de race, avant d'ajouter ses intentions en dirigeant son regard vers la demoiselle qui échangeait brièvement avec un autre esclave. "Il est temps pour nous de quitter cet endroit".

Peu bavard et peu disposé à prendre racine au milieu du désert, Réda laisserait le nirphalien avec la troupe d'esclaves. Il n'avait que faire de leur sort mais l'observation des scènes précédentes lui faisait comprendre que l'autre sang noir les mènerait probablement à bon port. Après ce bref échange, il s'orienta vers la jeune femme extirpée du convoi. Tous deux s'orienteraient ensuite vers les Vend'îles, laissant ainsi de côté les tempêtes ensablées, les hyènes baveuses, les marchands d'esclaves sans scrupules, et un frère de sang missionné pour s'adonner à quelques bonnes actions.

Une fois le calme retombé et les esclaves libérés de leurs chaînes, Anniel avait reçu les compliments de l'autre sang noir et pouvait s'estimer heureux de ne pas l'avoir en tant qu'ennemi, même si le combat n'avait clairement pas tourné en son avantage. Le nirphalien était ensuite parti avec l'esclave qu'il avait tiré du convoi, laissant là tous les autres. La mission de l'envoyée de Caldérie s'arrêtait là, cependant, il n'avait pas envie de laisser ces esclaves dépérir dans le désert et il avait pris soin de demander un document permettant de protéger ces esclaves. Le royaume de Caldérie avait alors mené quelques négociations avec les Vend'îles afin de s'assurer du bon traitement de cette ancienne "marchandise".

Le nirphalien, organisa alors le convoi, veillant à ceux qui avaient été blessés et progressant lentement mais sûrement en direction de la frontière nord de la Vaste Désolée. Celle-là même qu'il avait franchis quelques jours auparavant. Frôlant les monts du diable, il avait réquisitionné à un paysan quelques charrettes en échange de quelques pièces et quelques bœufs qui lui permirent de charrier les plus fatigués tout en s'assurant une plus grande rapidité du convoi.

Au cours de ce voyage il apprit à connaître davantage cette érudite. Celle-ci avait été faite prisonnière alors qu'elle assurait des recherches dans des ruines situées dans la vaste désolée et avait été jugée "bonne à marier" par l'un de ses tortionnaires. Devant le refus de la jeune femme de satisfaire son appétit, elle avait été mise aux fers et avait rejoint les esclaves dans leur sort. Plusieurs fois le garde était revenu vers elle mais elle le rejeta systématiquement, tant et si bien qu'elle s'était malheureusement faite à l'idée de finir esclave...

Après plus d'une semaine de trajet, Anniel parvint à voir la ville de Minéas qui était la plus proche et pour laquelle il avait reçu un document attestant de la prise en charge de ces esclaves. Malgré la réticence du bourgmestre de ces lieux, le nirphalien lui remit la lettre cachetée donnant l'ordre de prendre soin de ces esclaves. Laissant ici le convoi qu'il avait mené pendant cette longue marche, il partit à son tour en direction de la Caldérie afin de ramener cette jeune femme rousse qui lui était maintenant fort sympathique. Enfourchant deux chevaux qu'il avait loué à un relais de poste, ils prirent alors la direction de Centrale afin de rendre compte de la fin de sa mission auprès de Lodagan KERR qui l'avait convié à la guilde

Fin du RP